La Confédération paysanne réclame au ministre de l'Agriculture un « décret, pour mettre fin à cette dérive ».
« La Confédération paysanne constate que la marchandisation des contrats laitiers se développe avec la bénédiction des entreprises laitières et l'aval de quelques organisations de producteurs (OP) », écrit le syndicat dans un communiqué du 16 décembre.
« Ces pratiques se multiplient et vont à l'encontre de l'intérêt collectif de maintenir des fermes laitières nombreuses sur tout le territoire. C'est la fin à terme de toute politique d'installation et de répartition de la production. De plus, cela entraîne une augmentation des coûts de production et de l'endettement des éleveurs en pleine crise du prix du lait, qui s'annonce durable et profonde. »
« Cette marchandisation accentue la concurrence entre OP et constitue la porte ouverte à des fermes-usines de type « 1 000 vaches » qui feront perdre à la France son image d'excellence laitière. La Confédération paysanne a toujours dénoncé les pratiques marchandes sur les droits à produire, les aides Pac, et le bail cessible comme facteurs de concentration des exploitations. »
Des « OP de bassin avec une représentation syndicale pluraliste »« Elle prend acte des déclarations du ministre de l'Agriculture qui dit s'émouvoir de cette situation et lui demande de réagir au plus vite, comme il l'a promis, par décret pour mettre fin à cette dérive. Il doit par ailleurs remettre à plat les OP actuelles au profit d'OP de bassin avec une représentation syndicale pluraliste, qui géreront collectivement les contrats et les volumes pour une approche territoriale de la production. »
« Si rien n'est fait, nous considérerons que la volonté de mettre le secteur laitier sur les rails d'une restructuration orchestrée et souhaitée par une partie de la filière est partagée par les pouvoirs publics, dans ce contexte d'abandon de régulation du marché laitier », conclut la Confédération paysanne.
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