Au vu des mauvais chiffres sur le revenu des exploitations laitières en 2014 (24 700 €), une année pourtant qualifiée de « normale », Thierry Roquefeuil a souligné mardi l'urgence à « inscrire la filière laitière dans l'avenir ». Dans le cas contraire, le risque est grand d'assister à une hémorragie des éleveurs laitiers, pas forcément les moins dynamiques.
Le président de la FNPL a donc proposé à l'occasion d'une conférence de presse, la rédaction d'une « charte de valeurs », commune avec les transformateurs et les distributeurs. Cette charte déclinerait deux grands principes : « une répartition de la valeur juste et équitable, et une politique de lutte contre la volatilité ». « Juste et équitable » sous-entendant « qui couvre les coûts de production », a précisé André Bonnard, secrétaire général du syndicat.
« La filière a besoin d'un plan d'avenir pour les dix ans à venir »
Connaissant les niveaux de prix de du lait de 2015, les revenus de cette année sont attendus à -40 %, selon les syndicalistes. « Le compte n'y est pas. Les éleveurs sont dans une passe très difficile, soulignent-ils. Nous ne pouvons supporter que la volatilité des marchés repose sur les seules épaules des producteurs. »
C'est pourquoi ils estiment vital que l'ensemble de la filière s'engage « dans un objectif commun de valorisation le long de la chaîne alimentaire, producteurs, transformateurs et distributeurs. La filière a besoin d'un plan d'avenir pour les dix ans à venir ». Ils appellent également l'interprofession à retrouver une dynamique partagée.
E.C.
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