La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a dressé le bilan des moyens mis en oeuvre par ses membres : formations, informations de conjoncture, prêts de trésorerie ou encore paiements différés.
Le 28 juin 2016, au cours d'un point de presse à l'Assemblée nationale en présence des députés Dino Cinieri (Loire) et Jean-Charles Taugourdeau (Maine-et-Loire), Dominique Chargé, le président de la FNCL, a présenté les résultats d'une étude sur l'accompagnement des éleveurs par leurs coopératives face à la crise laitière.
L'enquête a été réalisée entre juillet 2015 et avril 2016 dans le but d'évaluer les mesures spécifiques de soutien mises en place. Résultat : « 80 % des coopératives ont mis en oeuvre des réponses spécifiques à la crise », a annoncé Dominique Chargé.
Différentes formes d'accompagnement
La majorité de ces entreprises a proposé un accompagnement à travers des formations en gestion technique et économique optimisée, et des informations sur la conjoncture. « 60 % d'entre elles ont également proposé des prêts de trésorerie, a-t-il poursuivi. Et 40 % des paiements différés. »
Des dispositifs spécifiques ont également été proposés aux jeunes éleveurs, avec « une attention particulière à l'attribution des volumes, des taux minorés jusqu'à 0 %, des reports d'échéances et des reports à la constitution du capital social de la coopérative », a énoncé Dominique Chargé.
Divergences sur les solutions à la crise
« Aujourd'hui j'ai du mal à voir à la fois des producteurs en faillite [...] et des coopératives qui apparemment fonctionnent bien », a interpellé le député Jean-Claude Taugourdeau. Pour Dino Cinieri, « la divergence de vues avec les coops, sur les pistes de sortie de la crise laitière porte sur la notion de contrat tripartite » (éleveur-laiterie-distribution), dispositif contre lequel la FNCL s'est positionnée.
En réponse aux députés, Dominique Chargé a dénoncé une nouvelle fois « la course au prix bas » des distributeurs. Il a répété que, pour sortir de cette crise, la solution est de « diminuer conjoncturellement l'offre de lait en Europe, et associer l'accompagnement de la crise à un budget européen. »
M.B.
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