Si certains parlent d'échec, d'autres sont plus indulgents avec le système français, préconisant de « conforter les organisations de producteurs » et de « renforcer leurs capacités de négociations ».
La Société française d'économie rurale (Sfer) organisait ces 9 et 10 juin 2016, un colloque sur la libéralisation des marchés laitiers à VetAgro Sup, le campus agronomique de Clermont-Ferrand. Parmi la petite centaine de participants, des chercheurs et spécialistes de l'économie laitière, des étudiants mais aussi des délégués syndicaux et des représentants de l'aval de la filière ont participé aux échanges et porté un regard sur la situation actuelle du secteur.
Les écueils de la contractualisation française
Daniel Mercier, chercheur québécois, n'a pas hésité à évoquer « l'échec » de la contractualisation en France. Les propos des autres orateurs étaient plus modérés, mais ils reconnaissaient les lacunes de ce système qui a du mal à se mettre en place. Pour Thierry Roquefeuil, président de la FNPL, la « contractualisation est un outil et non pas une politique ». Ce à quoi le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, a ajouté que « la contractualisation seule ne peut pas régler les problèmes de la production laitière ».
Au cours de la deuxième journée, François Champanet du CGAAER, a présenté un rapport du ministère de l'Agriculture sur la contractualisation dans la filière laitière française. Il préconise en particulier de « conforter les organisations de producteurs » et de « renforcer leurs capacités de négociations ».
Verticale ou horizontale ?
Parmi les acteurs de la filière, tous ne partagent pas la même vision. Lors de la table-ronde, Daniel Chevreul, du groupe Savencia (ex-Bongrain), a prôné l'organisation en OP verticales (par collecteur), s'opposant au représentant de la Confédération paysanne clamant la nécessité de s'organiser horizontalement. Dommage que les organisations de producteurs aient été les grandes absentes de ces débats !
M.B.
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