L'Organisation des producteurs de lait (OPL) réclame une baisse rapide de 3 % de la production européenne, et appelle à la mise en place du programme de responsabilisation face au marché (PRM) porté par l'EMB (European Milk Board).
L'Organisation des producteurs de lait (OPL, Coordination rurale) « s'insurge contre [le] processus inadapté » de planification de la production dans les États membres de l'Union européenne, autorisé depuis avril, mais qui doit attendre le prochain conseil des ministres de l'Agriculture, à la fin de juin 2016, pour connaître les orientations de régulation de la production laitière. « Gagner du temps pour éliminer davantage d'éleveurs n'est pas notre vision de la régulation », explique Véronique Le Floc'h, présidente de l'OPL, dans un communiqué du 9 juin 2016.
3 % de baisse de la collecte européenne
Le syndicat « rappelle tout l'intérêt du programme de responsabilisation face au marché (PRM) (1) », qu'il propose aux côtés des autres syndicats européens membres de l'EMB. Ensemble, ils estiment « qu'il faudrait atteindre le plus rapidement possible une baisse de 3 % de la production européenne, alors que l'augmentation sur les deux dernières campagnes atteint les 10 millions de tonnes, soit plus de 6 % ». Avec à la clé un système de bonus-malus pour les producteurs. L'Administration contrôlerait et régulariserait l'ensemble.
L'OPL rappelle enfin qu'il est « urgent, à l'échelle des neuf bassins laitiers français, de créer des AOP (associations regroupant toutes les organisations de producteurs (OP) et les coopératives), afin de mutualiser l'effort de régulation. Pour être efficace, la régulation ne peut être qu'européenne et le Cniel doit être le moteur français de cette nouvelle orientation, entre l'échelon européen et les AOP. C'est pourquoi il est indispensable que les représentants des AOP / OP puissent être intégrés aux groupes de travail du Cniel sur la stratégie de la filière », réclame enfin l'OPL.
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(1) Le PRM inciterait les producteurs à baisser leur production d'au moins 5 % sur une première période de six mois, en contrepartie d'un bonus financier (300 € la tonne de lait). A contrario, un malus d'un montant équivalent est appliqué à ceux augmentent leur production. « Pour préserver le développement des fermes et l'installation des jeunes, le PRM prévoit également des adaptations basées sur des cheptels prévisionnels afin de prendre aussi en compte la production à venir des animaux supplémentaires », explique l'OPL.
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