Le prix du lait moyen 2013 est annoncé par les transformateurs à 340 €/t. Que sera celui de 2014 ? Et pour 2015, date butoir des quotas ? Imaginons le pire : l'Europe du Nord qui emballe sa production et une demande mondiale qui faiblit. À 280 €/1 000 l, vous faites quoi ? Mais l'hypothèse inverse, avec un prix de vente à 350 €/1 000 l, est tout aussi réaliste. Face à cette volatilité, inéluctable, les organismes de conseil proposent d'aider les éleveurs à moduler leur activité : augmenter ou baisser sa production en fonction de la conjoncture. Il n'y aura pas de réponse unique, chaque cas est à étudier, mais de nouveaux réflexes seront à acquérir. On parlera de capacité de production, de prix d'équilibre, d'épargne de précaution, etc.
Sans gestion administrative des volumes, les producteurs auront à répondre à une autre question : doivent-ils accepter ou refuser de produire ce que la laiterie propose ? Là aussi, les stratégies seront différentes d'un collecteur à l'autre. Le rôle des organisations de producteurs (OP) prendra alors tout son sens. Simple courroie de transmission appliquant la politique de l'entreprise ou partenaire sachant imposer un rapport de force ? Interrogeons-nous alors sur la visibilité dont disposeront ces OP pour décrypter le marché. Sans doute les transformateurs n'auront-ils pas beaucoup intérêt à l'éclaircir. Cela expliquerait d'ailleurs l'échec du marché à terme sur les produits laitiers (voir page 14).
Du point de vue d'un industriel, positionner la production laitière juste au-dessus des besoins du marché est la garantie d'un prix du lait qui ne flambe pas. Et dans tous les cas, il suffit d'aligner son prix sur le plus mauvais de la filière. Il y en a toujours un.
par Dominique Grémy, rédacteur en chef adjoint
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