Rédacteur en chef
Les débats des médiations commerciales se doivent de rester secrets. Les OP qui se frottent à leur laiterie s’y engagent par écrit. Des confidences qui suintent néanmoins de celles conduites depuis deux ans, retenons une leçon.
Le rôle du médiateur n’est pas, comme on l’avait rêvé, de faire appliquer la loi Égalim. Il n’est pas d’inciter les laiteries à couvrir les 400 € (TPQC) de prix de revient du lait, fût-il destiné au seul marché français. Il n’est pas de pousser à un prix du lait défini en fonction du mix-produit des entreprises. Il n’est pas de leur dire que prendre le prix allemand est une référence erronée de la valorisation des PGC export, ou que la valorisation beurre-poudre est un indice très grossier du marché des produits industriels.
La méprise vient sans doute du discours, en octobre 2017, d’Emmanuel Macron lors des États généraux de l’alimentation…paroles fondatrices de la loi Égalim. Il y avait dit : « Nous renforcerons le rôle du médiateur. Nous devons pouvoir agir plus rapidement et efficacement avec un véritable arbitrage dont la décision vaudrait référé. Le dispositif dit du“name and shame”, qui consiste à nommer publiquement les acteurs qui ne respecteraient pas ces nouvelles règles, sera rendu possible. »
On en est très loin. Entre l’OP qui demande un juste prix du lait pour rémunérer le travail de ses adhérents et l’industriel qui menace de fermer des sites car la matière première lui coûterait plus cher que celle de son concurrent, la balance de la médiation n’a jamais penché de votre côté.
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