Retour à l'autonomie pour les producteurs de l'OP Leymental

Depuis le 1er avril, la fromagerie de Leyment (gérée par la société Valment, filiale de la coopérative Lacopab) n'est plus approvisionnée par les adhérents de l'OP Leymental.© A.B.
Depuis le 1er avril, la fromagerie de Leyment (gérée par la société Valment, filiale de la coopérative Lacopab) n'est plus approvisionnée par les adhérents de l'OP Leymental.© A.B. (©)

Les adhérents des trois coopératives, anciennement apporteurs de l'URCVL (Bresse-Val de Saône, Dombes-Côtière et Bugey-Valromey), ont repris en main la commercialisation de leurs 32 millions de litres de lait.

Depuis le 1er avril dernier, les producteurs de l'OP Leymental (structure créée en 2009 par les trois coopératives anciennement apporteuses à l'URCVL : Bresse-Val de Saône, Dombes-Côtière et Bugey-Valromey) n'approvisionnent plus la société Valment, filiale fromagère de la coopérative Lacopab (production d'emmental blanc). Refusant le prix « misérable » auquel ils étaient rémunérés ces dernières années (273 €/1 000 l départ ferme en moyenne en 2012, 268 €/1 000 l ce premier trimestre 2013), ils ont repris leur autonomie et cherché de nouveaux débouchés à leurs 32 millions de litres de lait.

11,5 millions de litres chez Guilloteau

« Il était grand temps de trouver une solution pour notre lait, souligne Didier Damians, président de la petite coopérative Dombes-Côtière. Depuis le démantèlement de l'URCVL (Union régionale des coopératives de vente de lait), nous avons vécu des moments très difficiles. Les producteurs ont été soumis moralement et financièrement à rude épreuve. Certains ont arrêté la production (environ 20 % sur l'ensemble du périmètre de l'OP Leymental). Les autres sont fragilisés par plusieurs années de prix du lait très insuffisant. »

Un premier contrat portant sur 8 millions de litres a été signé ce printemps avec la fromagerie Guilloteau, à Pélussin (Loire). Connu en particulier pour sa marque Pavé d'Affinois et son dynamisme à l'export, ce fleuron régional cherchait du lait pour son site de Belley, dans l'Ain. À partir du 1er juin, les 3,5 Ml produits par les cinq producteurs de Dombes-Côtière les rejoindront. Ils seront payés et traités sur les mêmes bases que les producteurs de Guilloteau. « À l'occasion de cette reprise, un travail positif d'optimisation des coûts de collecte a été réalisé, souligne Didier Damians. Répondre aux besoins d'une entreprise régionale est une autre source de satisfaction. »

Pourpalers avancés avec l'Italien Alpi pour 20,5 millions de litres

Les 20,5 Ml collectés dans les 63 exploitations de la Bresse et du Val de Saône devraient partir en Italie chez Alpi, une société connue qui travaille avec différentes sociétés du groupe Sodiaal. Elle approvisionne en particulier en lactosérum plusieurs tours de séchage d'Eurosérum à Saint-Martin-Belle-Roche, près de Mâcon en Saône-et-Loire, Port-sur-Saône en Haute-Saône et Bas-en-

Basset en Haute-Loire.

« Alors que les camions redescendaient à vide en Italie, les remplir avec notre lait constitue une occasion d'optimisation des flux », se félicite Martial Darbon, président de la coopérative Bresse-Val de Saône. Le contrat, non encore signé, aurait une durée de deux ans. En attendant, le lait est vendu sur le marché Spot bien orienté.

ANNE BRÉHIER

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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