Les difficultés de Coralis, coopérative bretonne très orientée vers le lait UHT, se sont aggravées le 1er juillet 2012, lors de la résiliation d'un contrat. Celui-ci prévoyait l'achat annuel de 93 millions de litres de lait par Entremont- Alliance. En reprenant cette entreprise, Sodiaal n'a pas poursuivi cet accord, plaçant la coopérative devant un excédent de lait considérable.
Soucieuse de trouver des débouchés pour ce lait, mais aussi d'offrir des perspectives aux adhérents pour l'après-2015, Coralis a recherché des solutions et élaboré un projet avec Bongrain. Il s'agit de construire une tour de séchage à Pontmain (Mayenne) en partenariat (50/50) avec Bongrain. Le conseil d'administration a approuvé ce projet, mais un collectif de producteurs s'y oppose. Il préfère une solution coopérative axée sur l'utilisation d'outils de transformation existants plutôt que sur un investissement avec un privé. Sodiaal est prêt à discuter de diverses pistes, y compris une fusion, si le conseil d'administration de Coralis le souhaite.
Révoquer le conseil d'administration
Fort du soutien de 816 adhérents, dont 432 producteurs de lait représentant 80 % de la collecte, ce collectif a obtenu la tenue d'assemblées générales extraordinaires. Organisées dans les cinq secteurs de la coopérative, elles devaient conduire, fin mars, à l'élection de nouveaux délégués. Ceux-ci se réuniront en assemblée générale extraordinaire, le 18 avril. Ils devront décider de révoquer ou non l'actuel conseil d'administration. Si le collectif est majoritaire chez les producteurs laitiers, il n'est pas sûr de l'emporter. Car, outre ses 682 éleveurs laitiers, Coralis compte près de 1 200 adhérents en productions végétales. Leurs voix compteront aussi, même s'ils ne sont pas directement concernés par le projet laitier.
PASCALE LE CANN
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