La cotisation volontaire appliquée par les metteurs en marché, qui permettait de mieux valoriser le lait AOC auvergnat, est sur la sellette.
Depuis l'arrêt de la CVO (cotisation volontaire obligatoire), les producteurs auvergnats n'ont plus de garantie de valoriser leur lait transformé en AOP. La plus value du lait « AOCisable » est ici un feuilleton à rebondissements. D'octobre 2011 à mars 2012, une cotisation volontaire a remplacé la CVO. Mais, depuis le 1er avril, son sort est suspendu à des négociations qui peinent à aboutir. L'objectif des producteurs est de ne pas perdre cette plus value, la première dans l'histoire des AOP auvergnates, dont la réputation durant des décennies n'allait pas jusqu'à une reconnaissance économique du lait. De fait, depuis 2009, les producteurs engagés dans l'un des cahiers des charges des cantal, saint-nectaire, fourme d'Ambert ou bleu d'Auvergne percevaient une partie de la CVO appliquée par les metteurs en marché sur chaque kilo vendu. Son montant, initialement fixé à 30 €/1 000 l puis augmenté à 40 €, se partageait à hauteur de 20 % pour une communication collective et 80 % aux producteurs au prorata du litrage transformé en AOP sur chaque zone, soit un total de 10 M€/an dont 8 M€ aux producteurs.
UN ENJEU TERRITORIAL
L'assise juridique du nouveau dispositif reste à caler dans le cadre du futur « paquet lait » et du renforcement des règles de la concurrence. Les laiteries s'orientent vers une « prime entreprise » destinée à valoriser le lait transformé en AOP. Les producteurs, de leur côté, opteraient plus volontiers pour un système mutualisé pour gommer les disparités d'attribution au sein d'une même zone d'une laiterie à l'autre. Pour l'heure, aucun statu quo n'est trouvé. C'est en juillet prochain que les producteurs de lait doivent toucher une plus-value sur le lait produit au premier trimestre 2012… s'ils la touchent.
MONIQUE ROQUE-MARMEYS
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