Un impact de la table ronde limité à 3,30 €/1 000 l

Les transformateurs n'ont pas la même interprétation que les éleveurs de la table ronde, organisée le 24 juillet au ministère (voir p. 20 et 22). Pour la FNCL, « Aucun engagement ou accord sur un montant de revalorisation du prix du lait n'a été pris. Il n'y aura pas de prix plancher payé au producteur ». Et de poursuivre : « Cela n'a pas de sens et ce serait une entente dans la filière. »

Même credo chez Lactalis : « L'incidence de cette table ronde ne peut à ce jour être établie ni en valeur ni en prix du lait, contrairement à ce qui a été annoncé par certains au travers d'une communication irresponsable avec des niveaux de prix utopiques, sans lien avec la valorisation actuelle du marché ». Pour les transformateurs, seul un panel de MDD et les premiers prix sont concernés par le consensus issu de la table ronde, ce qui correspond à 16 % de la collecte entre les mois d'août et de septembre.

Ce consensus se traduirait par une revalorisation moyenne en matière de prix du lait payé aux producteurs d'environ 3,30 €/1 000 l. Les transformateurs demandent un élargissement des mesures du 24 juillet à l'ensemble des produits laitiers, notamment aux fromages et produits frais. Mais aussi une revalorisation pour les marques nationales qui soit à la hauteur de celle des marques de distributeurs (MDD). Rappelons que leur tarif a été arrêté fin février, comme le veut la loi de modernisation de l'économie (LME). Enfin, ils attendent que la restauration hors foyer et le hard discount suivent ce mouvement. « Ce sont des mesures d'urgence, certes importantes, mais qui ne sont pas durables. La France ne pourra pas vivre éternellement avec un prix du lait décalé du contexte européen », rappelle la FNCL.