Vaches : la France à contre-courant
Le rythme des réformes laitières reste soutenu en France (+ 6 % par rapport à 2014 de mi-mars à mi-avril), alors qu'il est toujours très ralenti en Europe du Nord. Les cotations françaises sont donc tiraillées entre la hausse enregistrée chez leurs voisins et la pression exercée par le dynamisme des abattages. À 3,19 €/kg de carcasse mi-avril, la cotation de la vache O se situait 7 % sous son cours de 2014. Les cours des allaitantes font face quant à la difficulté à valoriser les carcasses (demande en baisse en pièce, en hausse en haché). La vache R cotait 3,94 €/kg mi-avril (- 4 %/2013), malgré des abattages en retrait.
Jeunes bovins : repli des cours
Le prix français du JB U a chuté fin mars pour tomber à 3,91 €/kg de carcasse mi-avril (- 2 %/2014). Cette baisse a tendance à s'adoucir, les sorties de taurillons de race à viande s'étant calmées. Côté laitier, les abattages de taurillons sont pléthoriques depuis mi-mars dans l'Hexagone. Le plafonnement du prix des vaches contribue, en outre, à peser sur la valorisation des mâles. Ainsi, alors que le cours se maintient en Allemagne et en Pologne, le prix français du JB O a cédé 5 centimes début avril et plafonnait à 3,28 €/kg de carcasse (- 2 %/2014).
Maigres : ralentissement de la hausse
La demande à l'exportation reste présente, les engraisseurs turcs poursuivant leurs achats et la demande italienne redevenant plus dynamique. Mais une offre en hausse freine la progression des cours. Les éleveurs sont de plus en plus nombreux à céder leurs animaux plus jeunes pour la Turquie et les sorties des animaux maigres dans l'Ouest renforcent l'offre. Ainsi, le charolais U de 300 kg ne gagne que 3 centimes en un mois et les autres animaux voient leurs cotations rester stables.
Veaux : un marché encombré
La cotation du veau rosé clair O entame son recul saisonnier en perdant 25 centimes en quatre semaines. Elle est tombée à 5,63 €/kg mi-avril (- 9 %/2014). La faible consommation risque de perdurer jusqu'aux opérations commerciales du veau de Pentecôte. Après la hausse de février, les cours des veaux nourrissons se sont stabilisés en mars avant leur hausse saisonnière en avril. Des naissances laitières plus abondantes et des importations mesurées de petits veaux ont contribué à maintenir les cours sous pression. Le veau « type lait » de 45-50 kg cotait 110 €/tête mi-avril. IDELE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
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