Cent cinquante délégués régionaux et sympathisants réunis au Verger (Ille-et-Vilaine), l'Apli a connu des salles plus remplies dans l'Ouest au moment de la grève du lait. Mais ce n'était qu'une AG. Pas facile non plus de mobiliser quand il n'y a plus le feu dans les exploitations. Pour autant, ne vous y trompez pas, a dit en substance Pascal Massol, président de l'Apli.
« Nous sommes toujours là, avec la même volonté de changer les choses. » Traduisez : d'enrayer et d'inverser la mécanique libérale dans laquelle la filière laitière française et européenne est engagée.
Comme pour rassurer ses troupes et couper court aux rumeurs d'affaiblissement de la dynamique apliste, le leader emblématique du mouvement, qui passera bientôt le relais, a expliqué que l'Apli pesait toujours. Témoin pour lui les nombreux appels reçus quand les autorités ont su que cette AG se déroulerait en avant-première du Space. Les attaques à répétition contre le site internet du mouvement sont aussi, à ses yeux, le signe que l'Apli gêne du monde.
« Un défi : remplir le France Milk Board »
Preuve que le mouvement veut s'inscrire dans le temps, ses statuts devraient être modifiés pour baisser le nombre de délégués au conseil d'administration et gagner en efficacité. Ils sont vingt-six aujourd'hui. Mot d'ordre à leur adresse pour le court terme : remplir le France Milk Board, organisation transversale soutenue aussi par l'OPL et la Confédération paysanne, en y faisant adhérer un maximum de producteurs. Et cela qu'ils livrent à des privés ou à des coops. C'est l'un des autres combats du moment de l'Apli, relayée au niveau européen par l'EMB : empêcher que ces dernières soient reconnues comme organisations de producteurs. «Si un nombre suffisant de coopérateurs adhère à notre démarche, nous avons l'espoir de nous faire entendre au ministère de l'Agriculture », a expliqué Paul de Montvalon, président de l'Office du lait.
JEAN-MICHEL VOCORET
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