Vaches : la France à contre-courant
À l'échelle européenne, le rebond de la demande en viande de femelles et le ralentissement des réformes laitières dans les pays du Nord ont enclenché une hausse saisonnière du prix. Mais la France reste à l'écart de cette tendance : les réformes de vaches laitières sont toujours dynamiques dans l'Hexagone (+ 14 %/2014 les cinq premières semaines de l'année), tandis que la demande intérieure reste timide. Ainsi, les cotations des vaches P et O plafonnent depuis le début de l'année à, respectivement, 2,60 € (- 14 %/2014) et 3,04 €/kg de carcasse (- 10 %/2014). Côté allaitantes, les réformes atteignent à peine leur bas niveau de 2014, mais l'afflux de laitières et la descente en gamme de la demande continuent de faire pression sur les prix.
Jeunes bovins : baisse saisonnière
Les cours des JB français ont commencé 2015 sous les niveaux des trois années précédentes et se sont orientés à la baisse dès la fin du mois de janvier, suivant l'évolution saisonnière habituelle. À 3,96 €/kg, la cotation du JB U se situait début février 3 % sous son cours de 2014. Le JB R cotait 3,78 €/kg (- 4 %/2014). Le cours du JB O, entraîné à la baisse par l'afflux de laitières depuis l'automne, se situait à 3,20 €/kg (- 8 %/2014).
Maigres : hausse saisonnière marquée
Après le ralentissement des flux pendant les fêtes, les engraisseurs sont revenus aux achats alors que les disponibilités se réduisaient, enclenchant une vigoureuse hausse des cours. Ainsi, la cotation du charolais U de 300 kg a gagné 8 centimes pour afficher, début février, 2,73 €/kg, un niveau identique à celui de l'année dernière. Si la demande italienne est contenue, les achats turcs d'animaux de moins de 300 kg ont été nombreux, dynamisés par la dépréciation de l'euro.
Veaux : plafonnement des cours
L'année 2015 a débuté avec une offre de viande de veau un peu inférieure à la demande. En conséquence, les intégrateurs ont avancé les sorties pour satisfaire la demande. La cotation du veau rosé clair O a pu entamer sa hausse saisonnière en janvier avant que les cours ne plafonnent. Début 2015, la baisse des vêlages laitiers réduit l'offre en veaux. Les mises en place du mois de février, pour des sorties en juillet-août, ont été limitées. L'offre est donc globalement en adéquation avec la demande et les cours ont progressé par palier, la nouvelle cotation du veau mâle de 45-50 kg « type lait » gagnant 14 € et affichant 74 €/tête en fin de mois.
IDELE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
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