Les coopératives normandes Agrial, Elle &Vire et CLHN approvisionnent la Compagnie laitière européenne (filiale de Bongrain) depuis 1992, à la suite du démantèlement de l'Union laitière normande. Les deux premières ont reconduit, il y a deux ans, leur contrat avec CLE jusqu'en 2020 et 2018, et viennent de décider leur fusion (voir ci-contre). Leur petite soeur de Haute- Normandie CLHN travaille au renouvellement de ses contrats qui arrivent à échéance le 31 juin 2012.
Pérenniser les débouchés pour 220 millions de litres
Pour la CLHN, plus de 200 Ml sont en jeu. La coop de collecte fournit 85 Ml à Danone, 10 Ml à deux fromagers de Seine-Maritime et 100 Ml à Novandie. « Avec Novandie, il s'agit d'une écriture à trois mains, précise-t-elle, c'est-à-dire l'industriel, la CLE et nous. Dans le cadre d'un contrat de vingt ans, nous lui fournissons 80 Ml. Nous ramassons aussi 20 Ml par an pour son usine d'Auneau (Eure-et-Loir) en dehors de ce contrat historique. Comme l'entreprise ne souhaite du lait que cinq jours sur sept, la CLE prend en charge les 20 à 30 Ml d'excédents. »
Les discussions actuelles avec Danone portent sur 60 à 65 Ml et la CLHN espère que le long partenariat avec Novandie lui permettra de contractualiser au-delà des 100 Ml. « La coopérative ne doit pas faire l'impasse d'une réflexion sur d'éventuels investissements. Pourquoi ne pas se lancer dans une activité de prétransformation du lait pour livrer des usines éloignées ou avec des besoins en lait concentré ? »
Actionnaire à hauteur de 1 à 1,5 % de la CLE, elle a récupéré son capital à l'automne (plus de 5 millions d'euros) pour se mettre en position d'investir.
CLAIRE HUE
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