Le préfet de Bretagne Michel Cadot, qui préside la nouvelle conférence de bassin, annonce son intention de muscler le potentiel de la région.
Avec un tiers du quota national pour 31 % des producteurs, le bassin laitier du grand Ouest est en pole position, loin devant la Normandie et le grand Est qui produisent chacun près de 15 % du lait français. Il regroupe la Bretagne et les Pays de la Loire, sauf la Vendée. Fort de son homogénéité, avec un quota moyen à 316 000 l, et de sa confiance dans son potentiel, le bassin compte bien utiliser les quatre ans restants avant la sortie des quotas pour se renforcer.
Récupérer des litrages
« Dès cette campagne, nous bénéficierons de litrages supplémentaires puisque la moitié du 1 % européen nous reviendra », affirme Michel Cadot, président de la conférence. Ceci représente 120 Ml de lait, soit 40 Ml de plus que ne l'auraient permis les anciennes règles. Un véritable ballon d'oxygène dans une région où les zones en sous-réalisation sont presque inexistantes. « Nous pourrons accompagner davantage de projets et, surtout, nous mettre en position d'être plus compétitifs en 2015 », poursuit le préfet. D'ici à septembre, la conférence devra définir ses propres règles d'attribution de quotas. L'objectif d'efficacité est clair : les nouvelles règles seront établies et connues des producteurs avant la prochaine campagne. Durant la période de transition, tout sera fait pour ne pas retarder les projets en cours, et notamment les installations. Parallèlement et dès l'automne, la conférence débattra sur la situation de la transformation. Le préfet insiste sur le fait qu'elle doit contribuer à définir une stratégie, puis tout faire pour faciliter sa mise en oeuvre. Même si la décision de développer les outils industriels relève des entreprises, des accompagnements peuvent les aider. L'enjeu est de taille pour la région dont la capacité de transformation est saturée, notamment pour le séchage du lait.
PASCALE LE CANN
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