Agréée en décembre 2017, l’OPLB(1) a signé son contrat-cadre avec Lactalis il y a un an. Il ne reste qu’à le mettre en conformité avec la loi Égalim. L’assemblée générale, qui s’est tenue le 21 mars, ne se perd donc pas en débats sur ce thème, mais vise à faire le bilan de l’année et à échanger avec les responsables de l’entreprise.
Sur le premier point, le président, Ronan Jacques, se félicite d’une action engagée en mars : « Nous avons organisé trois journées de visite de l’usine de Lactalis de Pontivy (Morbihan) pour nos adhérents. » Cinquante éleveurs y ont participé.
Autre point fort, la montée en puissance des adhésions (cinq à sept demandes par semaine). Au jour de la réunion, l’OP comptait 157 adhérents pour une référence de 116 Ml. L’obligation pour les producteurs de proposer un contrat à l’entreprise stimule les adhésions. Mais Ronan Jacques tient à rappeler que « l’OPLB n’accepte que ceux qui n’ont encore adhéré à aucune OP ».
Serge Moly, directeur des achats de Lactalis, et Christophe Barayré, directeur de la région Bretagne-Pays de la Loire, ont joué le jeu d’un débat animé avec une salle bien remplie. L’occasion de souligner que Lactalis a tiré les leçons de sa « réserve », souvent assimilée à de l’opacité en temps de crise.
Les GMS vont surveiller le retour des hausses de tarif
Serge Moly a rappelé que l’entreprise investit en France, à Pontivy et à Craon (Mayenne) notamment, développant ainsi sa capacité d’exporter. « Nous sommes engagés pour pérenniser l’activité laitière en France. » Louant la « professionnalisation des responsables d’OP qui appréhendent désormais très bien les réalités de marchés », il a livré son analyse des perspectives de prix « alors qu’en France, le législateur a sévi ». Une allusion à la loi Égalim qui modifie l’ambiance des négociations commerciales. Estimant que les GMS en sont pour l’instant les grandes gagnantes, il précise que sur les marques du groupe (60 % du volume des PGC), Lactalis a demandé une hausse équivalente à 28 €/1 000 litres à tous ses clients. Pour les MDD, les négociations se poursuivent. Il faudra attendre l’été pour en savoir plus, mais les prix à la production devraient progresser en 2019.
La transparence du retour vers les producteurs constitue un vrai enjeu. « Les GMS vont surveiller et en tiendront compte lors des négociations de 2020 », conclut Serge Moly.
(1) Organisation des producteurs Lactalis-Bretagne : reconnue OP pour les départements du Morbihan, Finistère, Côtes-d’Armor, Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique.
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