En accord avec un dispositif validé en assemblée générale, le premier collecteur de lait bio (240 Ml) appelle ses adhérents à réduire leurs livraisons de 5 % en 2019, par rapport à la moyenne des trois exercices précédents. Les volumes livrés au-delà de ce seuil seront payés à moitié prix (pour rappel, 436 € de prix de base et 450 €/1 000 l TPQC en 2018). Déjà, en 2012, les éleveurs avaient joué le jeu de la régulation pour prévenir une baisse de prix du lait. Aujourd’hui encore, l’enjeu est d’éviter le déclassement en filière conventionnelle. « Cette décision est liée à une hausse de collecte par à-coups qui risque de créer un décalage avec la demande, surtout au printemps, précise Ludovic Billard, président de Biolait dont la collecte a augmenté de 32 % en 2018. C’est une situation conjoncturelle, car la croissance de la consommation ne se dément pas et nous serons largement en mesure de valoriser tous les volumes supplémentaires sur un ou deux exercices. »
Sodiaal fait une pause dans les conversions
D’ailleurs, Biolait ne fait pas de halte dans les conversions, malgré une hausse encore attendue de 20 % des volumes cette année.
C’est par contre la décision de Sodiaal : à partir du mois de mai, la coopérative arrête temporairement les conversions. Elle prévoit cependant d’inscrire les nouvelles demandes sur une liste d’attente et de les étudier au cas par cas.
Cette décision répond à la volonté de maintenir l’équilibre entre les volumes et les débouchés pour préserver la plus-value bio. En effet, les projections à l’horizon 2020 montrent que l’objectif de 200 Ml sera atteint avec les conversions déjà en cours. En cinq ans, Sodiaal aura ainsi plus que triplé sa collecte avec l’ambition d’être le leader européen du lait infantile bio. En fin d’année, la définition d’un nouveau plan de développement pluriannuel pourrait relancer les conversions.
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