Au deuxième trimestre, la flexibilité additionnelle sera de + 0,10 €/1 000 l pour chaque tranche. C'est une première. Elle traduit l'excellente tenue des marchés du beurre et de la poudre.
Les éleveurs s'impatientaient. Alors que les prix sur le marché du beurre et de la poudre explosent, la flexibilité additionnelle appliquée sur la part de produits industriels des transformateurs est restée négative ces derniers mois. Le basculement s'opère enfin au deuxième trimestre, mais de façon minime. Le calcul du Cniel établi pour le deuxième trimestre donne + 0,10 €/1 000 l par tranche de flexibilité (il y en a neuf). Par exemple, une entreprise en tranche 4 appliquera une hausse de 0,40 €/1 000 l, en plus de l'indicateur Cniel sur l'évolution des marchés (+ 8,8 % pour le premier trimestre appliqués sur le second). De quoi décevoir les producteurs qui s'attendaient à une augmentation plus significative. Sa détermination est en fait le fruit d'une comparaison entre le prix de base à zéro flexibilité, intégrant les évolutions de marchés et la valorisation beurre-poudre. Les premières étant aujourd'hui favorables, l'écart entre les deux est restreint.
« Nous paierons cette flexibilité positive ce trimestre-ci, et les trimestres suivants si elle le reste, déclare Robert Brzusczak, vice-PDG du groupe Bongrain. Il n'est pas question de remettre en cause l'accord sur le prix du lait d'août 2010. » L'essentiel pour les industriels privés est en fait l'accrochage du prix français au prix allemand qui leur permet d'être dans la course du marché européen. « Nous appliquons la flexibilité additionnelle quand elle est négative. Il n'y a pas de raison de ne pas l'appliquer quand elle est positive », affirme de son côté Christophe Chavot, administrateur de Sodiaal. Le groupe coopératif soutient, en revanche, la demande de la FNCL de réviser le calcul de la valorisation beurre-poudre sur laquelle il s'appuie pour établir le prix différencié B (4 % du quota à partir du 1er avril).
Mieux adapter aux marchés le calcul beurre-poudre
Pour répondre au souhait de leurs adhérents de produire plus à l'avenir, les coopératives laitières se disent prêtes à investir dans des tours de séchage et partir à la conquête du grand export, prometteur (voir ci-dessus). « À condition que la valorisation beurre-poudre Cniel reflète la réalité du marché. Ce n'est pas le cas », avance Dominique Chargé, président de la FNCL (voir le décryptage ci-contre). La FNCL souhaite notamment une actualisation des coûts d'investissements. Sa demande soulève des réticences. Cette révision aurait par exemple une incidence sur la flexibilité additionnelle. Les producteurs des laiteries n'investissant pas supporteraient les coûts supplémentaires générés. « Nous sommes ouverts à tout. La valorisation beurre-poudre pourrait, par exemple, être corrigée par différents niveaux de coûts d'investissements. »
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