Dans le cadre du démantèlement de l'URCVL, le groupe coopératif 3A avait refusé de s'engager au-delà du 31 décembre 2010. Il a annoncé à une centaine de producteurs de Haute-Loire que leur contrat ne serait pas reconduit l'an prochain. Un coup très dur pour ces éleveurs qui ne voient aucun autre débouché pour leur lait. L'ensemble représente 13,5 Ml de lait. 3A reste présent dans la région et collecte un volume équivalent de lait chez ses propres adhérents.
Les éleveurs se mobilisent
Ce désintérêt des laiteries augure- t-il ce qui va se passer après les quotas dans les zones difficiles ? Yannick Fialip, président de la section laitière du département, le craint. Le fait que Lactalis ait refusé de reprendre le moindre litre de l'URCVL en dit long sur l'avenir que certains voient pour ce lait. Comme si la faible densité de collecte devait condamner ces régions qui n'ont souvent pas d'autre activité économique. Depuis plusieurs mois, la profession tente sans succès de trouver un accord avec 3A. Le groupe envisagerait de réduire ses effectifs, et donc probablement son activité, dans la fromagerie du Malzieu-Ville (Lozère). Une perspective qui inquiète aussi les adhérents de 3A en Lozère. Ils s'interrogent sur les moyens que gardera le groupe pour valoriser leur lait. C'est donc sur ce site qu'une centaine d'éleveurs ont manifesté leur désaccord le 22 novembre. Avec l'espoir qu'une nouvelle réunion, programmée avec le médiateur nommé pour gérer le démantèlement de l'URCVL, permette de dégager des pistes.
PASCALE LE CANN
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