« La suppression programmée des quotas nécessite de mieux formaliser la relation entre producteurs et transformateurs. Mais le pouvoir se tourne naturellement vers ceux qui sont les plus concentrés et les plus en lien avec le marché : les entreprises. Nous défendons plutôt un projet gagnant-gagnant avec un rééquilibrage des forces en présence. Pour cela, plusieurs évolutions sont nécessaires : la massification de l'offre chez les producteurs, un rôle accru de l'interprofession fixant les principales règles du lien producteur-transformateur et un encadrement législatif sécurisant. Or, le projet de décret sur la contractualisation est tout sauf sécurisant. Il détermine bien les différentes têtes de chapitre, mais il laisse aux entreprises la latitude de faire en gros ce qu'elles veulent. C'est pourquoi nous ne nous reconnaissons pas dans ce texte “simpliste”. Nous n'y voyons, par exemple, aucune protection sur les clauses de prix, de volume, ou encore la nécessaire transparence qui doit prévaloir dans une relation contractuelle. Si ce texte n'évolue pas dans le bon sens, nous avons plusieurs pistes. Tout d'abord, nous devons relancer l'approche interprofessionnelle par la rédaction d'un accord sur les bonnes pratiques contractuelles. C'est la voie que nous privilégierons. Mais si cela n'aboutit pas, nous prendrons nos responsabilités syndicales. Si nous jugeons que les contrats proposés sont déséquilibrés et qu'ils sont moins protecteurs que le droit d'usage, nous inciterons les producteurs ou leurs OP à ne pas les signer et nous bloquerons la mécanique. Cela serait dommage, mais les enjeux sont trop importants pour notre avenir. »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou