Ce secteur important de la transformation voit s'effriter ses volumes de ventes. L'innovation vers des produits hyperprotéinés et une communication orientée sur la santé pourraient renverser cette tendance.
En 2014, le marché des produits laitiers frais a connu un nouveau recul (- 1,5 % en volume par rapport à 2013). La baisse est particulièrement nette sur les yaourts, les laits fermentés et les fromages frais. Seule la consommation de crème a progressé. Ce sont surtout les marques de distributeurs (MDD) qui connaissent un repli important (- 1,1 %). Les marques, qui représentent 52,2 % de parts de marché, s'effritent moins (-1,1 %) et progressent même légèrement en valeur (0,8 %). Cette baisse des ventes sur les produits frais s'observe depuis 2012. Avec 31 kg de consommation annuelle pour chaque Français, ce marché mature souffre aujourd'hui de l'interdiction des allégations de santé sur certains produits et de la restructuration des repas.
Les exportations en berne
Les nouvelles générations consomment moins de produits laitiers en fin de repas. Les exportations, elles aussi, sont en berne depuis deux ans, en particulier à destination de l'Espagne, conséquence de la crise économique, et du Royaume-Uni où le Danois Arla et l'Allemand Müller, implantés de longue date, concurrencent les produits frais français. « En deux ans, la baisse des ventes représente environ 70 000 tonnes, l'équivalent d'une usine moyenne », explique Jérôme Servières, président de Syndifrais, le syndicat qui regroupe les industriels, privés et coopératifs, fabricants de produits frais. Ces ventes en baisse font face à un prix du lait à la production qui a fortement progressé depuis cinq ans (30 %). Dans le même temps, les prix de vente industriels ont peu augmenté (5 %). Quant aux consommateurs, ils payent leurs produits laitiers moins cher qu'il y a cinq ans. Avec ce constat, la filière des produits frais aborde la fin des quotas sous pression. La hausse de la production laitière en France, si elle a lieu, n'ira donc pas vers une augmentation des fabrications de yaourts et autres desserts lactés.
L'axe nutrition-santé
Pour tenter de relancer la consommation, Syndifrais poursuit sa communication sur l'axe nutrition-santé.
Des projets de recherche sont engagés avec le Cniel pour mieux connaître les bénéfices sur la santé des produits laitiers frais avec leurs flores lactiques (prévention des allergies, effet immuno-modulateur). Car la consommation des Français n'atteint toujours pas les repères conseillés par le PNNS (Programme national nutrition santé) de trois produits laitiers par jour. L'innovation produit serait une autre voie pour relancer les ventes. Les marques régionales et le segment des produits hyperprotéinés pourraient être des vecteurs intéressants pour les années à venir.
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