En fusionnant, les principales coopératives(1) impliquées dans la vente de génisses viennent de constituer le numéro trois européen du secteur. Dénommée Ouest Génis', la nouvelle structure a un volume d'activité de 12 000 génisses par an, essentiellement en race holstein, mais aussi en normande et pie rouge. Elles sont achetées dans les élevages d'un grand quart nord-ouest, de la Normandie aux Charentes, en passant par le Centre.
Des débouchés à l'export
60 % de ces animaux sont destinés à l'export, majoritairement vers l'Espagne (50 %) et l'Afrique du Nord (30 %). Sur ce marché très cyclique, où les décalages entre l'offre et la demande sont fréquents, l'acquisition d'une grande taille a de l'importance. « Nous allons pouvoir répondre en permanence aux besoins de nos acheteurs », précise Gilles Serais, directeur commercial.
À moyen terme, l'objectif est de s'appuyer sur cette taille pour conquérir de nouveaux marchés. La Russie, la Turquie ou l'Égypte sont considérées comme des marchés qui devraient s'ouvrir. L'offre devra suivre et passer à 15 000 animaux d'ici à deux ans, alors que déjà aujourd'hui, le facteur limitant du développement se situe d'abord au niveau de l'offre. Ouest'Genis va donc accentuer sa présence sur le terrain pour trouver d'autres animaux à vendre. Ouest'Genis se trouve en concurrence avec les Allemands et les Néerlandais. Mais Gilles Serais affirme que la qualité génétique et sanitaire des animaux de l'Ouest permet de fidéliser les clients, malgré des prix de vente supérieurs.
PASCALE LE CANN
(1) L'Union Ouest Génis' comprend un CIA (Créavia), des coopératives généralistes (Agrial, Cam, Colarena Presqu'Île, Even, Terrena, Triskalia) et des groupements spécialisés (Cogemor, Synergie Normande, La Génisse du littoral).
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