Vaches : faible demande et peu d'offre
Les prix des vaches sont encore hésitants. Après avoir regagné quelques centimes en octobre, les cotations ont reculé de 3 c/kg début novembre pour retomber à 3,46 €/kg de carcasse pour la vache O et 3,17 €/kg pour la vache P. Pourtant, les disponibilités sont toujours en net retrait. Les abattages de vaches laitières sur les cinq dernières semaines connues ont reculé de 11 % et ceux des vaches de race à viande de 4 %. C'est bien la demande qui pèche. Les volumes de viande de boeuf achetés par les ménages ont baissé de 5 % par rapport à 2012.
Jeunes bovins : les Français à la hausse
La baisse de la consommation persiste en Europe du Sud et semble atteindre l'Allemagne. Par conséquent, elle continue de peser sur les prix des taurillons. En France, toutefois, la légère résorption de l'excédent de mâles envoyés dans les abattoirs et le déficit persistant de viande de femelles sur le marché ont permis d'enclencher la hausse saisonnière des prix. Ainsi, après avoir gagné 7 c en un mois, le jeune bovin U3 cotait 4,04 €/kg mi-novembre. Les cours des taurillons R3 et O3 ont même progressé de10 c, et atteignaient respectivement 3,87 € et 3,44 €/kg
Maigres : effritement des cours
Les mauvaises conditions météorologiques gonflent les sorties saisonnières d'animaux maigres. En face, la demande patine. En Italie, de nombreux engraisseurs ont rempli leurs ateliers et la baisse du prix du jeune bovin italien, impacté par la concurrence des viandes polonaises à bas prix, n'incite pas à remplir les places restantes. En raison du prix élevé des génisses, l'intérêt des engraisseurs italiens pour les femelles maigres diminue. En outre, la probable ouverture de contingents algériens à droits de douanes nuls, en janvier, devrait entraîner un ralentissement des expéditions à la fin de l'année.
Veaux : retour au calme
Signes d'une consommation dynamique, les exportations néerlandaises vers la France ont progressé au mois d'octobre et les cotations des veaux de boucherie ont connu une forte ascension en France. Celle-ci se poursuit en novembre à un rythme moins rapide. L'offre de petits veaux laitiers se réduit avec la baisse saisonnière des vêlages. À l'inverse, la demande des intégrateurs se raffermit, les mises en place de fin octobre et début novembre correspondant à des sorties prévues pour Pâques. La chute des cours semble donc terminée.
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