Vaches de réforme : la demande morose entraîne les prix à la baisse
Les fortes chaleurs de l'été ont affecté la demande française de viande bovine. Ainsi, malgré des niveaux d'abattage qui sont restés bien en dessous de ceux de l'an dernier (- 13 % pour les vaches laitières sur la période de mi-juillet à mi-août et - 12 % pour les vaches allaitantes), les prix ont fortement chuté pendant l'été. La cotation française de la vache P a perdu 11 c entre la mi-juillet et la mi-août pour tomber à 3,44 €/kg de carcasse, soit 2 % sous son cours de 2012. Celle de la vache O a perdu 8 c sur la même période, à 3,79 €/kg (+ 2 % par rapport à 2012).
Jeunes bovins : encombrement
Les cotations des jeunes bovins ont également fléchi au cours de l'été et, mi-août, elles sont retombées environ 2 % en dessous de leurs niveaux de 2012. Certes, la baisse du prix des femelles n'est pas étrangère à ce phénomène. Mais elle s'explique aussi par un encombrement accru du marché français face à une demande encore atone en Europe du Sud. Sur la période de quatre semaines allant de mi-juillet à mi-août, les effectifs de jeunes bovins abattus ont en effet grimpé de 12 % par rapport à 2012.
Maigres : un été très calme
Après avoir atteint des niveaux proches de ceux de l'année dernière, les cours des animaux maigres ont baissé en juillet. La baisse s'est ralentie en août, avec des échanges très limités. La cotation du charolais U de 400 kg se situait 7 % sous son niveau de 2012. Mais avec la remontée du cours du JB en Italie et la baisse des prix des céréales, le recul des prix semble motiver les acheteurs italiens en cette fin août, permettant d'envisager un début de campagne plus serein.
Veaux : un contexte difficile
L'été chaud a pesé sur la consommation de la viande de veau. Malgré des sorties de veaux gras prévues en retrait, l'offre a surpassé la demande, les cours ont baissé et les durées d'engraissement ont été rallongées. Conséquences : les mises en place de petits veaux ont été limitées au cours de l'été. La baisse des cours a été brutale et a commencé avec plusieurs semaines d'avance. Ainsi, la cotation du veau mâle laitier de 45-50 kg a perdu 46 € en sept semaines pour afficher, mi-août, 71 E/tête, 39 % sous son cours de 2012. Le pic des vêlages étant attendu en septembre, la situation ne devrait pas s'améliorer avant le Festival du veau prévu en octobre.
IDELE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
Le marché du lait Spot s’agite avec la rentrée
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
L’Iddri suggère de briser « l’ambivalence » des chambres d’agriculture en matière de transition agroécologique
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?