Vaches de réforme : les prix plafonnent
Les industries françaises ont toujours peu de femelles nationales à se mettre sous la dent : les abattages ont reculé de 12 % d'un an sur l'autre en mai et de 20 % sur la première quinzaine de juin. Malgré tout, les cours plafonnent. Les cotations des vaches de races à viande se sont maintenues à leur niveau record (4,59 €/kg de carcasse pour la vache R, 17 % de plus qu'en 2012), mais les vaches O et P ont cédé quelques centimes, respectivement à 3,79 € et 3,51 €/kg. Les opérateurs en aval cherchent des alternatives sur le jeune bovin et des viandes importées.
Jeunes bovins : fléchissement des cours
Sous la pression d'une offre qui continue à s'étoffer, entre la mi-mai et la mi-juin, le jeune bovin U a perdu 2 c à 4,03 €/kg de carcasse, le R 5 c à 3,85 € et le O 8 c à 3,55 €. Les cotations restent toutefois 2 à 3 % au-dessus de leurs cours de 2012, contrairement au constat fait dans les autres pays européens où les prix sont inférieurs à ceux de l'an dernier, en raison de la demande morose en Europe du Sud et de la fermeture du marché turc. En France, c'est donc bien le manque de vaches qui soutient le jeune bovin.
Maigres : un marché au ralenti
Le manque de dynamisme de la demande en animaux maigres s'est poursuivi en juin. Les acheteurs italiens comme français sont prudents dans leurs achats compte tenu de l'évolution du marché des animaux gras. L'offre est encore limitée, notamment par les mauvaises conditions climatiques. Les cours se sont donc maintenus dans la majorité des catégories. Ainsi la cotation du charolais U de 400 kg s'est stabilisée dès la fin mai et affichait toujours mi-juin 2,70 €/kg, 2 % sous son niveau de 2012. La tendance est identique en femelles avec des cotations stables.
Veaux : stabilisation du marché
Après les opérations commerciales du veau de la Pentecôte, les sorties d'animaux gras se sont fluidifiées et ont permis de satisfaire la demande. La cotation du veau rosé clair n'a perdu que 3 c sur les deux premières semaines de juin, à 5,73 €/kg de carcasse. Les cours des petits veaux reculent depuis la mi-mai, d'abord en raison du vide sanitaire qui a suivi les sorties du veau de la Pentecôte, puis par la prudence des opérateurs concernant des sorties prévues en novembre. La cotation du veau laitier mâle de 45-50 kg a donc perdu 9 e depuis la mi-mai et affichait 128 €/tête mi-juin, un cours inférieur de 18 % à celui de 2012. IDELE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
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