En quatre ans d'existence, Laitnaa a prouvé sa capacité à assurer la gestion de la collecte de ses 320 producteurs et à trouver de nouveaux débouchés pour faire face au désengagement de l'usine Nestlé de Boué (Aisne). La coopérative, qui collecte 115 Ml de lait sur les départements du Nord, de l'Aisne et des Ardennes, ne compte pas s'arrêter là. Dans la droite ligne du projet FNPL 2015, elle souhaite nouer des alliances avec d'autres coopératives voisines. Son but : regrouper les producteurs à l'échelle d'un bassin de production. « Nous voulons éviter de nous concurrencer sur un même territoire et créerun rapport de forces plus équilibré avec les transformateurs », déclare Jacques Quaeybeur, président de Laitnaa. Pour devenir un partenaire indispensable face aux industriels, Laitnaa veut répondre au plus près à leurs besoins. Pour cela, elle souhaite réduire la saisonnalité de sa collecte, plus marquée que celle de la zone du Criel Nord-Picardie.
Environ 94 % des volumes sont livrés à Nestlé et Novandie (filialie du groupe Andros). Ces entreprises le valorisent en poudre de lait infantile, produits frais, dosettes pour machines à café... « Elles ont des besoins linéaires tout au long de l'année. En 2009, nous avons dû vendre du lait excédentaire sur le marché Spot et cela nous a coûté 300 000 €. » Pour inciter les éleveurs à étaler leurs productions, Laitnaa va mettre en place une prime de saisonnalité. Elle compte mieux répartir le complément de prix de 6 €/1 000 l, au-dessus de la grille du Criel, versé pour le moment à tous les producteurs.
NICOLAS LOUIS
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