Vaches de réforme : le marché s'enlise
La demande française en viande piécée patine, si bien que les cours des réformes allaitantes, pourtant peu nombreuses, restent dégradés. Mi-mars, la vache R cotait 3,78 €/kg (- 4 %/2015 ; - 7 %/2014). Côté laitier, la progression saisonnière des cours est limitée par la hausse des réformes dans l'Hexagone. Les marchés européens continuent de s'engorger dans le Sud et dans l'Est, mais aussi en Allemagne et sur les îles britanniques. Les cotations françaises des vaches O et P ont, certes, progressé de 9 et 12 centimes en un mois, pour atteindre respectivement 3,10 et 2,73 €/kg mi-mars, mais elles restaient en deçà de leurs niveaux de 2015 (- 2 %) et surtout de 2014 (- 10 % à - 13 %).
JB : difficile maintien des cours
Les sorties des jeunes bovins sont relativement stables et devraient diminuer en JB laitiers à partir d'avril. Les cours se maintiennent tant bien que mal, mais restent sous leurs niveaux de 2015 en race à viande, sous la pression d'une demande morose en Europe du Sud et d'une concurrence polonaise croissante sur ces marchés. Mi-mars, le JB U cotait 3,92 € et le JB R 3,75 €/kg de carcasse (- 1 %/2015). Le JB O s'en sort mieux, à 3,35 €/kg (+ 1 %/2015), grâce à ses débouchés polyvalents, tant en France qu'outre-Rhin.
Maigres : une baisse de l'offre
La demande turque reste circonscrite aux animaux légers issus de zone indemne FCO. La baisse des opportunités pour l'export d'animaux finis sur le pourtour méditerranéen a un impact sur l'engraissement en Espagne, et son appétit pour les broutards français s'en ressent. La demande italienne reste, quant à elle, morose du fait d'une consommation atone. Toutefois, le creux saisonnier des disponibilités françaises contribue à soutenir les prix.
Veaux : hausse saisonnière mitigée
Le reflux des vêlages a enclenché la hausse des cours des petits veaux en janvier et février. Début mars, les cours étaient tout juste reconduits, sous la pression de l'extension de la zone FCO au département de la Loire-Atlantique, qui a perturbé plusieurs marchés, et de mises en place prudentes des intégrateurs, car correspondant à des sorties en plein été. Depuis lors, les opérateurs de la filière reviennent aux achats pour préparer les sorties de la rentrée de septembre. La cotation du veau laitier de 45-50 kg a donc rebondi à 95 € mi-mars. L'écart avec la cotation de 2015 reste substantiel (- 6 %/2015). GEB-INSTITUT DE L'ÉLEVAGE
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