L'Europe laitière s'enfonce dans la crise et les mauvaises nouvelles se succèdent. Le marché du beurre qui, jusque-là, apparaissait un peu plus équilibré, lâche prise aussi. La cotation Atla a décroché de 150 € depuis le début de l'année et on pourrait s'approcher du prix d'intervention à 2 217 €/t. Une raison à cela : devant l'afflux de lait venu d'Europe du Nord, les transformateurs fabriquent de plus en plus de poudre 0 %, seul marché disponible car celui de la poudre grasse, tenu par les NéoZélandais, est inaccessible (leur prix du lait est à 180 €/t). Et quand on fabrique de la poudre 0 %, on fabrique aussi du beurre. Les cotations des fromages (gouda/edam) sont aussi à des niveaux historiquement bas, bien en dessous de ceux de 2009. Et le pic de la collecte européenne qui sera, n'en doutons pas, exceptionnel, est encore devant nous. Ajoutons à cela des stocks qui s'accumulent : près de 300 000 t (estimation EDA). Quant aux échanges internationaux, ils pâtissent des moindres capacités d'importation des pays pétroliers. Aucune éclaircie à prévoir pour les prochains mois.
Source : FranceAgriMer
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