Vaches : la baisse des cours s'accentue
Sous la pression d'un sursaut d'abattages en Allemagne, où les éleveurs ne parviennent plus à résister à la conjoncture laitière particulièrement dégradée, les cours de vaches plongent. La France n'échappe pas à la morosité, avec des réformes laitières toujours dynamiques et une consommation en berne. La cotation de la vache O a perdu 19 centimes en un mois pour retrouver son bas niveau de 2014 (2,98 €/kg de carcasse). Idem pour la vache P (- 26 centimes en un mois, à 2,54 €/kg mi-décembre). Dans ce contexte, les femelles allaitantes ont du mal à trouver preneur. La cotation de la vache R a chuté de 12 centimes à 3,83 €/kg (- 2 %/2014).
Jeunes bovins : une hausse décevante
La hausse saisonnière des cotations s'est interrompue début novembre. Côté allaitant, la réduction du différentiel de prix France-Italie et les difficultés persistantes sur le marché grec ont incité les industriels à limiter leurs achats, alors même que les effectifs en ferme sont fournis. La progression saisonnière des cours a toutefois repris mi-décembre. Le prix du JB U a égalé son niveau de l'année dernière à 3,94 €/kg. Côté laitier, le redémarrage de la demande allemande à l'import soutient les cours et incite les industriels à étoffer leurs commandes. Mi-décembre, le cours du JB O stagnait à 3,31 €/kg (+ 7 %/2014).
Maigres : une fin d'année calme
Après un très fort ralentissement des exportations pendant six semaines, l'afflux de sorties en novembre a permis d'écouler les broutards retenus dans les fermes, aux dépens des prix qui ont chuté. Ainsi, la cotation du charolais U de 450 kg se retrouvait, mi-novembre, 15 centimes sous son niveau de mi-septembre. Les perspectives pour la fin 2015 et début 2016 semblent peu dynamiques. La Turquie reste fermée aux animaux de la zone réglementée et les traditionnels envois de décembre vers l'Algérie n'auront pas lieu.
Veaux : le nourrisson au plus bas
La cotation du veau O rosé clair dépasse son niveau de 2014 (+ 16 c, soit + 2,8 %). Cette progression s'explique par des sorties limitées, qui devraient le rester jusqu'à mi-janvier. Le marché est plus lourd pour les veaux R, dont la cotation (6,71 €/kg) reste inférieure à celle de 2014 (- 10 c, soit - 2 %). Le veau R peine à trouver sa place dans les circuits de distribution. La cotation du veau nourrisson de 45-50 kg est stable à 54 €/tête, un niveau extrêmement bas.
IDELE DÉPARTEMENT ÉCONOMIE
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