La France relance le débat sur la nécessaire mise en oeuvre d'outils de régulation pour l'après-quotas, mais les États membres sont toujours aussi divisés.
Le Conseil des ministres de l'Agriculture du 15 décembre a relancé le débat sur la mise en oeuvre d'outils de prévention des crises après 2015. Soutenu par la présidence italienne, Stéphane Le Foll y a présenté sa feuille de route et, pour la énième fois, les États membres ont fait étalage de leurs divisions. Notre ministre rappelle que si la libéralisation « offre des opportunités », elle génère une volatilité « qui peut déboucher sur des crises conjoncturelles sévères, mettant en péril la production des zones les plus fragiles ». Relayant les positions de l'EMB, de la Confédération paysanne ou des JA, Paris souhaite renforcer le rôle de l'observatoire des prix européen avec des données prospectives portant sur la production, la consommation ou l'état des stocks en y intégrant un suivi des coûts de production et des marchés mondiaux. Ce travail de veille devant permettre à la Commission de définir différents niveaux d'alerte à partir desquels devront être déclenchées des mesures réactives visant à « soutenir les exploitations et les zones de production menacées par un fort déséquilibre de marché ». Dans le cadre de cette réflexion, le ministre demande qu'une attention particulière soit accordée aux régions de montagne.
Un nouveau commissaire plus libéral
La France peut compter sur le soutien de l'Espagne, de la Belgique et de la Finlande, tandis que les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont d'accord sur le principe d'un observatoire capable produire des données transparentes. Mais le Danemark, l'Allemagne, la Suède ou l'Irlande rappellent que les outils actuels sont suffisants. Ils semblent être rejoints par Phil Hogan, le commissaire à l'agriculture, qui estime que le secteur n'est pas en crise actuellement. La partie est donc loin d'être gagnée pour Le Foll...
JÉRÔME PEZON
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