La remontée spectaculaire des cours des produits industriels permet-elle de revoir à la hausse le prix du lait dès la fin de l'année et le début 2010 ? Cette question, tous les éleveurs l'ont en tête. Nous l'avons posée aux transformateurs français (Atla). Réponse : « La Fnil (industriels privés) a déjà répondu par un communiqué, nous n'avons rien à ajouter. »
Que dit la Fnil dans ce communiqué? « Le prix du lait en France (292 €/t, moyenne janvier-août) est l'un des plus élevés de l'Union européenne, supérieur de 25 % au prix allemand avec des conséquences dévastatrices : importations qui flambent, exportations qui tombent. Cette situation ne peut pas durer, il faut revenir au niveau de nos concurrents nord-européens. » Traduisez : vous n'aurez rien ! Une réponse sèche démontrant le niveau du dialogue dans la filière. On vous interroge sur les produits industriels, vous répondez PGC. En 2007, avec du beurre à 4 200 €/t c'était déjà le cas. Quel éleveur comprendra ? Étonnez-vous ensuite d'actions parfois violentes devant vos usines. Vous auriez pu être plus intelligents, MM. les transformateurs, expliquer qu'une cotation ne traduit pas automatiquement une valorisation. Que les contrats de vente signés bien avant la hausse ne se renégocient pas au mois le mois. Que cette embellie fragile vous sert justement à tenir un prix plus élevé qu'ailleurs. Que l'on peut espérer des jours meilleurs en 2010 si la Commission ne déverse pas ses stocks. J'ai subitement deux autres questions à poser. À la Fnil : « N'avez-vous pas intérêt à ce que le débat interprofessionnel patine ? ». Et aux coopératives (FNCL) : « Est-ce que le silence est d'or » ? Bien sûr, je n'attends pas non plus de réponse.
DOMINIQUE GRÉMY
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