Le lait des 19 000 éleveurs irlandais est exporté à 80 %, sous forme de beurre et de poudre. Pour rivaliser avec leurs concurrents néo-zélandais, ils ont mis au point un système comparable au leur, en calant la production sur la pousse de l'herbe. La collecte est donc très saisonnière. Pour produire une ration complète d'herbe pâturée apportant 22 à 25 % de protéine, il n'y a qu'une solution : apporter régulièrement de l'azote.
Les Irlandais ont réussi à concilier cet impératif avec le respect de la directive nitrates. Un système de dérogation ouvert à ceux qui ont moins de 20 % de culture dans leur assolement permet de monter à 500 UN (moitié minéral et moitié organique). En revanche, ils n'ont pas pu échapper à l'interdiction des épandages hivernaux. Depuis trois ans, ils doivent pouvoir stocker les effluents durant seize semaines. Les éleveurs investissent dans des fosses, voire des bâtiments, en bénéficiant d'aides pouvant couvrir 60 % des investissements. Beaucoup sur dimensionnent les équipements, confiants dans leur capacité à se développer dès que le verrou des quotas aura sauté.
PASCALE LE CANN
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