Les producteurs de lait auvergnats ont bien reçu, début juillet, le premier signe tangible d'un prix différencié pour le lait transformé en AOC : une prime de base de 30 €/1 000 l, attribuée au prorata du litrage transformé en AOC (voir REL de juin 2009, p. 13). Concrètement, un producteur engagé dans les filières cantal + fourme d'Ambert + bleu d'Auvergne avec, par exemple, un quota de 150 000 l a ainsi reçu 546 € de sa laiterie pour 22 300 l primés au premier trimestre 2009. « Cette prime n'est pas là pour compenser la chute du prix du lait mais pour couvrir le surcoût d'un engagement dans une filière AOC », souligne Yannick Fialip, président de la section laitière de la FRSEA. La tension n'a pas baissé dans la région où un accord sur le prix du lait n'a pas encore été trouvé. « Nous maintiendrons notre demande d'un prix de base annuel moyen de 280 /1 000 l », précise Yannick Fialip. Les producteurs réunis avec les entreprises le 6 août ont aussi suggéré d'avancer à cette année la mise en place de l'aide de 20 €/1 000 l prévue en 2010. Les mesures d'urgence de l'État conduisent à une enveloppe, jugée insuffisante, de 820 000 € pour la région. Les producteurs auvergnats revendiquent aussi une allocation de prêt de quota de fin de campagne de 5 % pour les zones de montagne. « L'Auvergne est en sous-réalisation. Les exploitations les plus dynamiques, qui avaient produit leur rallonge de quota, sont aujourd'hui doublement pénalisées par une baisse du prix du lait et des vaches en surnombre, actuellement invendables. »
M. ROQUE
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