Le gouvernement doit annoncer ces jours-ci les derniers arbitrages de la réforme de l’assurance récolte, qui doit entrer en vigueur en 2023, et les discussions en cours inquiètent les syndicats de producteurs. Après les filières grandes cultures vendredi, ce sont les syndicats d’éleveurs de ruminants (Fédération nationale bovine, Fédération nationale des producteurs de lait, Fédération nationale ovine et Fédération nationale des éleveurs de chèvres) qui craignent les décisions à venir concernant les seuils de déclenchement et de franchise.
Le sujet est d’autant plus crucial après la sécheresse historique de l’été qui met en évidence la vulnérabilité croissante des éleveurs face aux conséquences du changement climatique : baisse de production en lait et en viande, « mais aussi perte de fourrages qui devra être compensée par des achats supplémentaires, donc une explosion des charges », rappellent les syndicats.
Seuils de déclenchement et d’indemnisation
Les éleveurs de ruminants demandent donc un déclenchement de l’assurance « pour la prairie, dès 20 % de pertes constatées et une prise en charge à 70 % par l’État du coût de l’assurance », « un déclenchement de la solidarité nationale, pour la prairie, dès 30 % de pertes et une indemnisation au niveau maximal possible : de 90 % des pertes pour les assurés et de 45 % des pertes pour les non-assurés ».
Les syndicats souhaitent également « un recours possible aux expertises de terrain pour évaluer les pertes, à une heure où le manque de fiabilité des « indices » satellites pour refléter la réalité des situations est encore criant ».
Des seuils et des outils qui constituent « la seule réponse à même d’inciter les éleveurs à se protéger contre les aléas climatiques », alors que la sécheresse va accélérer la baisse de production, estiment les organisations.
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