Pour le président de la Fédération nationale bovine, Jean-Pierre Fleury, l’avenir des éleveurs bovins se joue la semaine prochaine à New-York où une nouvelle phase de négociations entre les représentants américains et européens sur le projet d'accord de libre-échange UE-Usa (Ttip) s'ouvre.
Dans une lettre rendue publique adressée au président de la République, il demande « d’agir auprès des instances européennes avec force et en urgence pour prendre les dispositions de sauvegarde de notre secteur de production, le plus menacé ».
« Au vu des impacts potentiels que nous mesurons clairement et des dérives de la négociation, le mandat initial européen doit être révisé et exclure la viande bovine du champ d'application. »
L’ouverture du marché européen aux importations de viande bovine américaine « déstabiliserait profondément le secteur et toute la filière en amont et en aval. Le cheptel spécialisé des races à viande, détenu à plus de 35 % en France, se trouve directement "dans le collimateur", puisque c'est sur lui que reposerait l'ajustement structurel de la production et l'impact majeur de la crise ».
Les quantités importables s’ajouteraient aux 65.000 tonnes concédées au Canada à travers le projet d’accord UE-Canada en cours de ratification.
Selon la Fnb, le marché ne serait pas en mesure d’absorber des quantités de viandes supplémentaires qui plus est importées à des prix inférieurs de 35 % compte tenu des conditions de production moins contraignantes auxquelles les élevages américains sont soumis.
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