Rennes, 13 juil 2015 (AFP) - Des éleveurs ont mené lundi à Bayeux (Calvados) et à Quimper (Finistère) des actions de protestation contre l'absence de remontée des prix de leurs productions, a-t-on appris de sources concordantes.
A Bayeux, quelque 200 agriculteurs selon les Jeunes Agriculteurs (JA), 70 selon les gendarmes, ont déversé dans la matinée plusieurs dizaines de bennes de fumier et de gravats sur les parkings d'hypermarchés de l'agglomération « Nous avons bloqué la grande distribution pour obtenir noir sur blanc les prix auxquels elle paie » les productions aux intermédiaires, a indiqué à l'Afp Astrid Granger, une responsable locale des JA, à l'origine de cette opération. « Leclerc, Carrefour et Intermarché ont été transparents, factures à l'appui : ils répercutent bien » la revalorisation des tarifs demandée, « du coup on ne sait pas où passe notre argent », a-t-elle poursuivi.
La filière bovine s'était engagée mi-juin à augmenter les prix de la viande payée aux éleveurs, avec notamment une revalorisation de 5 centimes par semaine, « renouvelée chaque semaine pour arriver à couvrir les coûts de revient ». Les agriculteurs se sont ensuite rendus, dans l'après-midi, avec une cinquantaine d'engins agricoles, devant la laiterie Lactalis pour demander à rencontrer le responsable des achats pour la Basse-Normandie, selon les JA.
A Quimper, une cinquantaine de jeunes producteurs de lait bloquent depuis 10h30 les accès de la laiterie Entremont, une société du groupe coopératif Sodiaal, pour en interpeller les administrateurs sur la faiblesse des prix du lait, a-t-on appris auprès des JA. Les producteurs, qui comptaient rester sur place jusqu'en fin d'après-midi, ont immobilisé plusieurs camions de collecte et déversé le contenu de l'un d'entre eux sur le site. « On voudrait que les coopératives et les Gms (grandes et moyennes surfaces, ndlr) se remettent autour de la table des négociations », a expliqué Stéphane Cornec, secrétaire général adjoint des JA du Finistère, en affirmant que les Gms « communiquent sur le fait qu'elles achètent le lait à 3,40 euros alors que cela ne concerne que 15 à 20 % des volumes, le lait de marque distributeur ou premier prix est payé une misère ».
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