Alors que le président américain Barack Obama effectue une tournée européenne pour pousser les négociations entre l'UE et les USA sur cet accord de libre-échange, la FNB dénonce « cette tentative de passage en force contre l'avis des peuples d'une Europe au gré des vents ». Les producteurs dénoncent par avance « un accord déséquilibré qui va à l'encontre des intérêts économiques de l'Union européenne et des exigences de ses populations ».
De plus, insiste son président Jean-Pierre Fleury, joint par l'AFP, « pourquoi s'embarquer dans un traité de libre-échange avec les Etats-Unis alors qu'on n'a toujours pas réglé les problèmes de distorsions de concurrence au sein de l'UE ? », notamment avec l'Allemagne et l'Espagne. « Comme on ne sait pas régler le problème on va au devant du suivant », accuse-t-il.
La FNB appelle donc le président de la République, qui devait retrouver Barack Obama en Allemagne lundi, à « refuser toute précipitation au moment où l'Europe ne parle plus d'une seule voix ». « Les producteurs de viande bovine ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel du libéralisme », ajoute-t-elle en réclamant de nouveau « l'exclusion de ce secteur du champ de négociations ».
Les producteurs français redoutent plus que tout la confrontation du modèle national, relativement familial, en pâture et sans hormone de croissance, avec le modèle américain intensif et industrialisé des « feed lots » de plusieurs dizaines de milliers de têtes.
Outre le Tafta, la FNB dénonce aussi le traité négocié avec le Canada et celui en cours de discussions avec le Mercosur, le grand marché sud-américain, gros producteur de viande bovine, alors que la consommation de viande rouge a baissé de 27 % en Europe au cours des dix dernières années.
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