 La hausse du prix du lait, si elle est acceptée par les distributeurs, risque de ne pas être à la hauteur des attentes des éleveurs. Ces derniers réclament une hausse de 30 €/1.000 l. (© Terre-net Média) |
Après la Fnpl, qui s’est exprimée sur les enjeux de la table ronde du lundi 8 avril, c’est au tour des transformateurs de mettre en garde la distribution et le ministère de l’Agriculture qui pilote la réunion. « Une hausse importante des tarifs des produits laitiers, et en particulier du lait de consommation, est aujourd’hui indispensable », explique Syndilait, le représentant des opérateurs de marché du lait de consommation. Dans un communiqué, la Fncl rappelle « l’importance cruciale de l’issue de cette rencontre, pour les producteurs et pour les coopératives. »
Et chacun des syndicats de défendre ses intérêts. Pour Syndilait, « cette hausse doit permettre la restauration des marges très dégradées des transformateurs ». « Les transformateurs ne pourront pas assurer la hausse nécessaire du prix du lait payé aux producteurs s’ils ne vivent pas eux-mêmes de la commercialisation de leurs produits », surenchérit-on du côté des coopératives.
Jeunes agriculteurs a, pour sa part, repris les comptes que la profession a fait depuis plusieurs mois : les éleveurs ont besoin d’une augmentation du prix du lait de 30 €/1.000 l. Dans les rayons, cela représente une hausse de 2 ou 3 centimes par litre de lait Uht, de 3 centimes sur un lot de quatre yaourts, ou de 6 centimes sur un camembert ou 200 g d’emmental.
Mais la logique et les rapports de force veulent que ces 30 €/1.000 l risquent fort de ne pas être obtenus. D’une part, les distributeurs n’ont donné aucune garantie quant à une hausse du prix du lait au consommateur au niveau réclamé par la profession agricole. Et, même si, à l’issue de la table ronde lundi prochain, tel était le cas, les transformateurs ont prévenu à demi-mot qu’ils prendraient d’abord leur part du gâteau pour « restaurer leurs marges dégradées ».
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