« La judiciarisation des relations avec certaines organisations de producteurs n'est pas la solution aux enjeux du marché », écrit Lactalis dans un communiqué, alors que la fin des quotas laitiers en Europe fin mars va bousculer le paysage. Les 500 éleveurs de l'organisation de producteurs Normandie Centre ont lancé une action en justice, telle que les y autorise la récente Loi d'avenir de l'agriculture, pour contester le prix d'achat du lait par Lactalis, qui selon eux ne respectait pas le contrat souscrit avec le groupe.
« Le Groupe Lactalis ne peut que condamner et réagir contre cette décision lourde de conséquences », prévient le géant du secteur, qui détient notamment les marques Lactel, Président et Roquefort Société.
De son côté, la Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl) a annoncé mardi qu'elle soutiendrait cette action par « une procédure d'intervention volontaire » qui s'apparente à se constituer partie civile pour avoir accès au dossier. Pour Lactalis, « la position de la Fnpl est irresponsable dans un contexte de sortie des quotas, où il est important de construire des relations différentes au sein de la filière qui a besoin de cohésion et non d'attaques incessantes vis-à-vis des transformateurs privés ».
Lactalis affirme avoir « respecté ses engagements et suivi tout au long de l'année 2014 les évolutions du marché ». Le groupe indique que l'année 2014 « a permis de payer un prix du lait record et jamais atteint avec des volumes en forte hausse ». Malgré la forte augmentation des productions laitières françaises et européennes et l'embargo russe à partir du mois d'août « qui a accéléré la pression sur les marchés », fait-il valoir, les producteurs français n'ont pas « subi les conséquences sur les prix ».
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