Il a décidé d'élargir à 27 nouveaux départements supplémentaires la « dérogation pour cas de force majeure », a fait savoir le ministère dans un communiqué. Cette disposition permet aux éleveurs concernés par un manque de fourrage de valoriser leurs jachères. Cette annonce porte à 60 le nombre total de départements bénéficiant de cette dérogation, qui concerne aussi désormais la Côte d'Or, la Gironde, la Marne ou encore la Somme.
« Une très grande majorité, voire tous les éleveurs nourrissent leurs animaux avec les stocks fourragers qu'ils avaient prévus pour l'hiver », s'est inquiétée Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, au terme d'un entretien avec le ministre. Au sujet des départements supplémentaires dont les agriculteurs sont autorisés à faucher les jachères, elle a salué « une bonne nouvelle ».
Jugeant les conditions climatiques « difficiles », Didier Guillaume a également décidé d'autoriser les exploitants qui le demandent à « décaler au 20 août la date de présence obligatoire des cultures dérobées ». Les demandes seront acceptées « en fonction de l'évolution de la situation climatique », a précisé le ministère.
Enfin, le ministre a appelé les agriculteurs à faire preuve de « solidarité entre eux », souhaitant voir des échanges se mettre en place entre les « départements disposant de fourrages et ceux en pénurie ».
« Nous avons demandé la mise en place d'une cellule de coordination avec le ministère des transports, le ministère de l'agriculture et le ministère de l'intérieur, pour aborder tous ces sujets et lever un à un les freins qui existent », a commenté Christiane Lambert, indiquant que « cette cellule se mettrait en place très prochainement pour analyser les besoins » des paysans. « Nous expertisons la possibilité de rendre les péages gratuits, mais sommes vigilants pour éviter que ça puisse bénéficier, qui à des transporteurs allemands, qui à des transporteurs espagnols, auquel cas ce serait un détournement », a-t-elle ajouté. Pour emmener la paille d'Île-de-France vers la Lozère, selon Christiane Lambert, « ça coûte 60 euros/tonne », ce qui fait « plus que doubler le prix de la paille ».
Le dispositif des « calamités agricoles » sera lui « activé dès le bilan de la sécheresse 2019 connu ». Ce dispositif vise à apporter aux exploitations agricoles qui ont subi une perte de récolte d'origine climatique une indemnisation financée par le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), selon certaines conditions d'éligibilité.
Lundi, 160 arrêtés de restriction d'eau étaient toujours en vigueur, concernant 78 départements, selon la base de données Propluvia du ministère de la transition écologique.
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