Alors que les projets de méthanisation agricole se multiplient partout en France, Jean-Pierre Moreau, directeur d’Altéor Stratégie, insiste sur l’importance de l’accompagnement stratégique, et non pas seulement technique, des porteurs de projet.
Les conseils de Jean-Pierre Moreau, directeur d’Altéor Stratégie à ceux qui veulent se lancer dans la méthanisation
https://www.dailymotion.com/video/x91uysc
Cliquez sur l'image pour lancer la vidéo.
« Ne pas sous-estimer les enjeux d’un projet de méthanisation. » Voilà résumés les conseils de Jean-Pierre Moreau, directeur d’Altéor Stratégie, filiale du groupe Cogedis. Pour lui, les clés de succès d’un projet d’unité de méthanisation ne se résument pas aux aspects techniques, qui restent souvent la priorité des agriculteurs, s’engageant dans une telle aventure.
« Un agriculteur qui veut développer une unité de méthanisation se retrouve confronté à des problématiques auxquelles il n’avait pas été exposé dans son métier d’agriculteur. Il faut à la fois être capable de coordonner les acteurs techniques, et assurer la communication autour de son projet. » Jean-Pierre Moreau insiste sur une « approche humaine » indispensable à la réussite du projet. « Pourquoi se lancer dans un projet qui peut changer le contexte professionnel et privé ? Il faut y mettre du sens et des valeurs. »
C’est, selon lui, d’autant plus important que la méthanisation peut impliquer de nouvelles compétences à acquérir. « Cela peut revenir à un changement de métier, ou du moins nécessiter l’apprentissage de nouvelles compétences. La méthanisation n’implique pas les mêmes clients ni les mêmes processus que l’activité d’élevage ou de polyculture. »
La qualité des relations humaines peuvent s’avérer cruciales lorsqu’il s’agit d’un projet collectif. « La recherche d’un retour financier ne doit pas être le seul moteur à un projet de méthanisation ou de diversification en général.
Plus globalement, un projet de diversification ne peut se faire, selon lui, sans un accompagnement stratégique de l’entreprise agricole. « Le conseil stratégique d’entreprise n’est pas réservé aux grosses sociétés du Cac 40 ou aux grands groupes. Un agriculteur a tout intérêt à se faire conseiller pour envisager toutes les possibilités sur le moyen et long terme afin de développer son exploitation. » Selon lui, c’est d’autant plus recommandé que les capitaux investis, la complexité des marchés, et donc les risques, augmentent. « Tout cela rend la prise de décision plus difficile. Et pour faciliter une prise de décision, il faut de l’organisation et de la méthodologie ».
Il intègre 5 % de pommes de terre dans son silo de maïs ensilage
Tendances saisonnières : l’hiver 2025-2026 sera-t-il pluvieux ou sec ?
Fermeture de l’export de bovins : « les acheteurs vont en profiter pour faire baisser les prix »
Récolte 2025 : « une situation particulièrement alarmante » pour les producteurs de maïs grain
Y a-t-il vraiment un plafond de verre pour le prix de la viande bovine ?
Logettes ou aire paillée ? Comment sont logées les vaches laitières françaises
Après la Prim’Holstein, la Génétique Haute Performance débarque en Normande
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine
À Versailles, les agriculteurs de la FNSEA/JA veulent interpeler Emmanuel Macron
Avec 1 % de marge nette, l’industrie laitière française « fragilisée »