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Pascal Pommereul voulait « céder ses parts du Gaec, qui tourne bien, à un jeune ». Mais la ferme appartient au domaine d'un château classé "monument historique" et les nouveaux propriétaires lui mettent des bâtons dans les roues. L'éleveur est obligé de travailler encore deux ans au moins sans savoir ce que donnera son recours en justice. Cet article fait partie d'une série de témoignages de cédants sur la transmission de leur ferme.
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L'exploitation : Pascal Pommereul est en Gaec avec son frère sur 100 ha en production bovine laitière (940 000 l) avec une diversification touristique (accueil de randonneurs à pieds, cheval ou vélo).
La stratégie de transmission :Pascal Pommereul peut prétendre à la retraite en avril 2020 et souhaite « céder ses parts du Gaec,qui tourne bien, à un jeune ».
Effectivement, aucun de ses trois enfants ne veut reprendre la ferme. Toutefois, celle-ci appartient au domaine d'un château classé "monument historique", vendu en 2016. Les nouveaux propriétaires s'orientent fortement vers le tourisme : ils veulent créer un parc d'attraction et les relations avec eux se durcissent. Alors que Pascal voulait transmettre son exploitation pour contribuer, notamment, à maintenir la production laitière sur son territoire, il va « être obligé de leur vendre les terres que les générations précédentes ont eu du mal à acquérir ». L'affaire est désormais dans les mains de la justice. L'éleveur doit continuer à travailler pendant deux ans au moins et risque de tout perdre sauf ses vaches et son tracteur. Son frère pourrait peut-être garder une trentaine d'hectares mais serait obligé d'avoir un emploi en complément.
Au lieu d'accroître encore l'artificialisation des terres, ma ferme aurait pu faire vivre un jeune.
Malgré toutes ces difficultés, Pascal trouve encore l'énergie de se poser des questions et de réfléchir aux moyens de faciliter la transmission en agriculture. « Faut-il encourager les grosses exploitations très mécanisées presque impossibles à reprendre ou plutôt ne pas pousser les petites fermes à investir, ce qui les rend peu attractives ? », se demande-t-il. Aucune de ces alternatives n'est évidemment la solution. Selon l'agriculteur, il faut surtout améliorer les dispositifs d'accompagnement, « le système de parrainage » notamment, « prélever un maximum d'EBE les 10 dernières années au lieu de vouloir moderniser une structure déjà fonctionnelle et peut-être s'inspirer des néo-Zélandais qui embauchent des jeunes pour traire en leur permettant de capitaliser des vaches à la place de toucher une partie de leur salaire. Ainsi, l'investissement est progressif ».
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