« On veut du travail ! », « On se battra jusqu'à la fin », « Dehors Cap 50 » : venus défendre leurs emplois menacés, depuis le redressement judiciaire d'Aim entamé début janvier, les manifestants n'ont pas manqué de lancer des slogans hostiles à leur actionnaire, sous le regard des gendarmes mobiles qui leur bloquaient l'accès au ministère de la rue de Varenne (VIIe arr.).
La justice doit examiner le 6 mars les deux offres de reprise qui ont été déposées pour le seul abattoir d'Antrain (Ille-et-Vilaine), l'une pour 71 emplois, l'autre pour 107, sur un total d'environ 600 salariés. Le principal abattoir du groupe à Sainte-Cécile (Manche), qui emploie environ 400 personnes, est menacé de fermeture après le retrait, lundi, d'une offre pour ce site qui aurait repris 118 personnes. « Je vois pas pourquoi ils fermeraient la chaîne d'abattage » de Sainte-Cécile, qui « est viable », affirme Johnny Poisnel (Cfdt), pointant du doigt la responsabilité de l'actionnaire Cap 50.
Venus en bus jeudi matin à Paris, les salariés souhaitent interpeller l'Etat « pour remettre les potentiels repreneurs autour d'une table afin de trouver une solution pour la reprise du travail et pour l'avenir d'Aim », a indiqué à l'Afp Sébastien Lafon, délégué syndical Cfe-Cgc à Sainte-Cécile. Ces possibles repreneurs seront-ils présents lors de la table ronde organisée jeudi au ministère, comme l'a laissé entendre la préfecture de la Manche ? « Ce sera la surprise », répond Sébastien Lafon. Les syndicats avaient déjà mobilisé mardi les salariés à l'occasion d'une manifestation mouvementée devant le siège des éleveurs de porcs de Cap 50, situé à Saint-Ebremond-de-Bonfossé (Manche), près de Saint-Lô.
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