Publié mardi dans Libération, le texte rédigé par la présidente de l'association Fromages de terroirs, Véronique Richez-Lerouge, compte parmi ses premiers signataires une trentaine de chefs, dont Olivier Roellinger, Sébastien et Michel Bras, Anne-Sophie Pic, Michel et César Troisgros, Emmanuel Renaut, Christophe Bacquié et Guy Martin.
« Le plus populaire des fromages tricolores, le calendos, né dans les limbes de la Révolution française au cœur du bocage normand, va basculer dans la pasteurisation », s'alarment-ils. Le texte fustige comme « une victoire pour l'industrie agroalimentaire, un risque fatal pour les fermiers et les consommateurs » l'accord trouvé le 21 février par les acteurs de la filière pour mettre un terme à dix ans de bataille autour de l'étiquette. D'ici à 2021, il n'y aura plus qu'un seul et unique camembert de Normandie AOP (appellation d'origine protégée), qui pourra désormais être élaboré au lait pasteurisé.
« Honte, scandale, imposture... Les mots ne sont pas assez forts pour dénoncer la forfaiture dont la France, créatrice du système des appellations d'origine qu'elle brandit partout en modèle, sera accusée d'avoir commis si les Français ne protestent pas », dénonce encore le texte. « Dans cinq ans à peine, le "véritable camembert de Normandie" sera un produit de luxe, réservé aux initiés, tandis que la masse des consommateurs devra se contenter d'un ersatz fabriqué selon les méthodes industrielles », poursuivent les signataires, qui en appellent au président Emmanuel Macron et au ministre de l'agriculture Stéphane Travert.
« Nous réclamons un camembert au lait cru pour tous ! Aidons les producteurs laitiers en visant la qualité dans le respect de nos traditions ! Liberté, égalité, camembert ! », conclut la tribune.
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