Depuis qu'elle a repris l'exploitation familiale, Brigitte Brodier ne cesse de vouloir la développer, en augmentant l'effectif du troupeau laitier mais aussi la surface cultivable et pâturable. Or, acquérir de nouvelles terres n'est pas chose facile près de Paris. Malgré tout, l'agricultrice a pu louer une quarantaine d'hectares grâce au concours de l'Agence des espaces verts.
L a reprise de la ferme de Saint-Thibault par Brigitte Brodier tient du hasard, mais surtout d'un héritage. « Lorsque j'ai décidé de rejoindre mes parents, j'avais déjà 38 ans. Je n'avais pas de projet particulier, ni de grandes ambitions, je voulais simplement que l'exploitation reste dans la famille. Six ans plus tard, j'étais installée », se souvient-elle. Depuis, elle a pourtant réussi à tirer pleinement profit d'une situation géographique qui aurait pu être fatale : la proximité de la capitale, à 35 minutes à peine.
Brigitte a en effet agrandi le troupeau laitier, qui compte une cinquantaine de vaches, de race prim'holstein majoritairement. « Elles produisent 350 000 l de lait par an, vendus en direct ou transformés en yaourts, crèmes desserts et fromages, comme la tomme de Saint-Thibault et le "camembrie", précise l'éleveuse. Chaque weekend, près de 400 personnes viennent acheter ces produits dans le magasin de la ferme. »
davantage de visibilité pour l'avenir
Un développement de l'atelier laitier qui n'a pu se faire sans extension foncière, pour la production de fourrages et d'aliment (céréales, protéagineux, luzerne), et le pâturage. Or, la pression extrêmement forte en région parisienne, liée en particulier à l'urbanisation croissante, rend très difficile l'achat et la location de terres. Une situation à laquelle l'Agence des espaces verts (AEV) tente de remédier en attribuant, dans le cadre d'appels à projets, des surfaces à des agriculteurs en place ou en cours d'installation, voire en acquérant des parcelles pour le compte de la Région et en les mettant à disposition des producteurs.
Une aide dont a notamment bénéficié Brigitte Brodier. « Nous étions déjà locataires à titre précaire lorsque l'AEV nous a proposé de transformer nos baux en baux durables, c'est-à-dire de longue durée et renouvelables, explique-t-elle. Cela nous a donné davantage de visibilité pour l'avenir et notamment l'envie d'aller plus loin. Sans cet appui, tout aurait été différent. On aurait peut-être dû passer en bio, ce qui n'était pas notre souhait. L'Agence des espaces verts a tout de suite compris nos motivations et nos objectifs, et ne nous a contraints à aucune obligation. » L'agricultrice a ainsi pu louer 40 ha et étendre la SAU de l'exploitation à 120 ha.
Elle a également obtenu le soutien de la communauté d'agglomération de Marne et Gondoire. Soucieuse de maintenir un cadre de vie rural, cette dernière a insufflé l'idée d'un périmètre de protection des espaces agricoles naturels périurbains, mis en place par le Conseil général en 2012 et qui ne peut être modifié ou supprimé que par un décret.
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