L’avis d'Olivier Roze et Yvonnick Dando, conseillers en renouvellement génétique et en santé d’Innoval
« Les mesures de limitation de la contamination orofécale des jeunes restent le principal levier de lutte. Dès la naissance, il faut séparer le veau de la mère et le nourrir à la poudre de lait. Plus largement, il faut éviter que les animaux jeunes et adultes soient en contact. La gestion des déjections fait également partie des pratiques préventives : par exemple, une circulation des engins qui protège l’élevage d’une diffusion de la bactérie Mycobacterium avium paratuberculosis par les roues souillées d’effluents, leur épandage ailleurs que sur les prairies pâturées, etc. Quant aux animaux dépistés infectés, ils sont destinés en priorité à la réforme.
A minima, il est indispensable d’arrêter leur descendance en les inséminant par des doses de race à viande. La vaccination est un complément puissant à toutes ces mesures. L’idéal est de la réaliser la première année sur les génisses et les vaches. Elle apporte une protection aux secondes même si elle est moins efficace. Elles excréteront beaucoup moins la bactérie et ainsi mobiliseront davantage leur énergie à la production laitière. Les années suivantes, les génisses de l’année seront vaccinées entre 1 et 4 mois d’âge. L’arrivée de l’indicateur génomique de résistance à la paratuberculose en 2022 en race holstein et en 2024 en race normande finalise ce dispositif. Il passe par le génotypage des femelles. Pour celles identifiées très sensibles, il faut là aussi couper la branche de leur descendance. Celles identifiées sensibles pourront être inséminées avec un taureau résistant à la paratuberculose.
Utilisés conjointement, ces trois leviers améliorent nettement la situation au bout de trois ans. La paratuberculose reste présente dans l’élevage mais à bas bruit. »
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