
La 51ème édition du Concours charolais de Montluçon s'est déroulée du 1er au 3 avril derniers au parc des expositions de Montluçon.
Bertrand Laboisse était un peu moins optimiste pour cette 51ème édition du Concours charolais de Montluçon. La température prise lors d'autres expositions-ventes, depuis le début de l'année, lui faisait dire que « l'ambiance est plus morose. Pas sur les prix, mais sur les volumes », précise-t-il.
Pourtant, l'édition 2014 a tenu toutes ses promesses. Avec deux cent trente têtes (vingt de plus qu'en 2013), le président du comité organisateur (*) pensait difficilement atteindre les 95 % de ventes. « C'est l'objectif que l'on se fixe chaque année pour Montluçon ». Et il a été encore respecté.
Les animaux de boucherie, venus principalement des exploitations de la vallée de Montluçon, mais aussi des départements limitrophes de la Creuse et du Cher, ont attiré les « acheteurs habituels : les grandes enseignes (Carrefour, Casino, Intermarché...), toutes les coopératives agricoles, et quelques bouchers, des locaux et des Parisiens. Nous avons eu un Alsacien cette année ».
Ces détaillants ne constituent pas les principaux acquéreurs, puisque la Socaviac, coopérative agricole basée à Villefranche-d'Allier, près de Montmarault, dans l'Allier, a acheté plus de la moitié des animaux (cent vingt têtes) : ils iront dans les abattoirs locaux de Puygrenier, à Montluçon, et de la Socopa, à Villefranche-d'Allier.
Des bêtes bien finies
Cédric Etienne, boucher charcutier traiteur bourbonnais, avait déjà jeté son dévolu sur « sept/huit bêtes », avec l'intention d'en acheter trois, pour alimenter ses boutiques de Montmarault, du Montet et Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Jacques-Henri Thomas est boucher à Créteil. Juge dans des concours « sur toute la France » et acheteur par la même occasion, il porte un regard satisfait sur cette nouvelle édition montluçonnaise. « Nous avons des bêtes bien finies. C'est plus homogène que d'habitude. Il y a plus de vaches, mais dans les génisses, on voit que les agriculteurs ont bien travaillé », commente-t-il.
En conséquence, les prix ont évolué « dans les génisses, les culards et les culardes. C'est un peu à la hausse, de quarante centimes le kilo. Il y a une petite baisse sur les bœufs. Et c'est stable pour les vaches », détaille Bertrand Laboisse. La moyenne, à Montluçon, se situe autour de « sept/huit euros le kilo ». Bien au-dessus, en tout cas, des tarifs, pratiqués en dehors des concours. Mais « ce sont des bêtes d'exception », rappelle Bertrand Laboisse. Elles ne souffrent pas la comparaison avec le bétail du marché traditionnel.
Les tarifs dépendent surtout du palmarès : l'animal peut gagner entre quarante centimes et trois euros le kilo selon la plaque, et les âpres négociations entre acquéreurs et éleveurs. Le grand gagnant, cette année, est le Gaec Denis Daniel, de Saint-Bonnet-de-Four, qui a remporté le Grand Prix de la Ville de Montluçon, les Prix d'excellence génisses et culardes et vaches, et plusieurs prix d'ensemble.
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