Mardi dernier, le concours d’animaux de boucherie d’Autun réunissait environ 280 spécimens. C’est moins qu’en 2013. Une baisse de participation que le président de la société d’agriculture Frédéric Brochot attribuait aux charges et autres coûts de production induits pas ce type de bêtes. L’activité commerciale était elle aussi en retrait par rapport à l’an dernier.
Si au terme de la journée, le taux de vente évalué par les organisateurs approchait les 90 %, les transactions ont mis du temps à se faire. L’une des championnes était même toujours à vendre en milieu d’après-midi et nombre d’éleveurs attendaient encore les propositions des acheteurs à la mi-journée. Ce calme relatif n’a tout de même pas empêché les cours d’être sensiblement les mêmes que l’an dernier.
Les culardes premier prix auraient été payées entre 6,85 € et 7 € le kilo de carcasse. Les bonnes génisses auraient été échangées entre 5,80 € et 6,50 €. Les bœufs de 5 € à 6 € et les vaches entre 4,60 € et 5,30 €. Du côté des championnes, le record du jour serait de 12 € en femelle et 6,15 € en mâle. On parlait également de 8,15 € pour une génisse.
Succès des rayons boucherie « trad »
Parmi les acheteurs, on peut citer Sva pour qui la maison Beaucarnot de Saint-Symphorien-de-Marmagne a acheté une vingtaine de bêtes. Bigard s’est également porté acquéreur de plusieurs dizaines d’animaux via Unec et Global notamment. 27 animaux ont été retenus pour les magasins de l’enseigne Carrefour. L’un des responsables de cette dernière faisait état d’une augmentation des achats de + 18 % chez ce grand distributeur.
Les rayons boucherie traditionnelle continuent de se développer avec le souci pour la grande distribution de « développer une image de proximité et d’inciter les magasins à venir s’approvisionner localement », confiait Gyula Kis de Carrefour. Ce dernier parlait également « d’une petite reprise commerciale » en magasin depuis le début de l’année. Même son de cloche du côté de Leclerc Chalon Nord qui parlait d’une augmentation de son chiffre d’affaires au rayon boucherie traditionnelle, lequel est approvisionné exclusivement en animaux charolais tués à Autun.
Abattoir : soutien des éleveurs attendu
L’abattoir d’Autun dont il fut question à plusieurs reprises lors de ce concours. Jean-Philippe Nivost, président de l’association de défense de l’outil, a dévoilé qu’un projet de nouvelle chaîne d’abattage était à l’étude. Au lendemain des élections municipales, les élus de la communauté de communes, propriétaire de l’abattoir, devraient confirmer leur volonté de pérenniser ce précieux outil économique. « La communauté de communes attend un soutien des éleveurs ; plus ce soutien sera massif, plus la communauté de communes se sentira concernée », expliquait Jean-Philippe Nivost.
Faire venir le grand public
Au moment de la remise des prix en présence des officiels, Frédéric Brochot a fait part de son inquiétude quant à la situation de l’élevage allaitant en Autunois. Evoquant la réforme de la Pac et la crise économique, le président pointait les difficultés à produire de la qualité alors même que la rémunération n’est pas au rendez-vous.
La Société d’agriculture entend néanmoins poursuivre son travail de promotion de l’élevage au travers de vitrines de la race charolaise comme l’est le concours d’animaux de boucherie. Le président ambitionne également de faire venir le grand public sur ces manifestations dont il voudrait amplifier la notoriété. La nouvelle ambassadrice de la race Dominique Loiseau est invitée. En automne prochain, la société d’agriculture s’impliquera dans la nouvelle édition de la Foire économique d’Autun, révélait par ailleurs Frédéric Brochot.
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