Venus du grand ouest à l'appel des Frsea (Fédérations régionales des syndicats d'exploitants agricoles) de Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie, représentant les 4/5e de la production nationale, les éleveurs ont d'abord assisté dans le calme au marché au cadran qui se tient deux fois par semaine au Mpb et sert de référence nationale pour fixer le prix du porc acheté aux producteurs.
Jeudi, le kilo a été coté à 1,210 centimes, soit une baisse de 2,9 centimes par rapport au précédent marché, lundi. Selon les Frsea, le coût de production actuel s'élève à 1,55 euros/kg.
Les agriculteurs se sont ensuite rendus dans trois grandes surfaces proches du Mpb où ils ont vérifié l'origine des composants utilisés dans les produits de charcuterie. Ils ont vidé les rayons remplis de produits fabriqués à base de viande non française et rempli les chariots avec ces produits qu'ils ont finalement abandonnés devant les caisses, conformément à la consigne syndicale qui leur avait été donnée.
« Du fait de l'embargo russe, la cotation a été pendant l'été de 20 centimes en moyenne inférieure à ce que l'on pouvait attendre en période estivale. A l'automne, il y a toujours une baisse conjoncturelle. Mais au lieu de baisser depuis un prix d'été à 1,60 euro/kg, on est partis de 1,40 », a expliqué François Valy, de la Frsea Bretagne.
« On demande du stockage privé en vue d'une exportation vers les pays tiers.(Le ministre de l'Agriculture) Stéphane Le Foll nous a parlé de nouveaux marchés. On les attend », a poursuivi le dirigeant syndical.
Enfin, a-t-il ajouté, « nous demandons au consommateur d'acheter français, car c'est toute une filière qui en dépend, tant au plan agricole qu'industriel », a-t-il déclaré.
Les producteurs demandent aussi aux supermarchés de ne référencer dans leurs rayons que des produits élaborés à partir de viande française.
De nombreux produits charcutiers, en particulier des jambons ou des saucissons, sont estampillés « transformés » ou « élaborés en France », mais sont fabriqués à partir de viande étrangère, ce qui trompe le consommateur, ont insisté des manifestants.
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